EDITO

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Cette semaine a été une véritable tempête politique. Neuf députés sur quatorze ont voté la motion de censure, précipitant une crise gouvernementale qui met en péril bien plus que des fauteuils au Parlement. Ces élus, plus préoccupés par leur carrière que par l'intérêt de la France, ont choisi de faire tomber le gouvernement à un moment critique. Alors que nous étions enfin à l’aube de concrétiser des avancées après des mois d’arrêt forcé suite à la dissolution, voilà que tout notre travail est remis en cause. Repartir de zéro ? Non, nous ne l’acceptons pas. Notre avenir, et celui de notre agriculture, ne peuvent être sacrifiés sur l’autel de manœuvres politiques qui n’ont rien à voir avec l’intérêt général.

Et puis, il y a eu la trahison. Oui, c’est bien le mot qui me reste en tête en repensant à cette fin de semaine. Une trahison envers les agriculteurs, ces hommes et femmes qui se lèvent chaque jour pour nourrir le pays, en luttant contre des normes absurdes et des obligations écrasantes. Pendant ce temps, les produits du Mercosur, dispensés des mêmes contraintes, menacent de déferler sur nos étals. C’est une double injustice. Ne nous y trompons pas : rien n’a encore été ratifié. Les chefs d’État auront le dernier mot, mais pour l’instant, le combat doit continuer.

Non, nous ne voulons pas de cette alimentation-là, de ces produits qui ne respectent ni nos normes ni nos valeurs. Nous ne pouvons abandonner la souveraineté alimentaire de la France à des logiques de marché qui piétinent nos efforts. Il est temps que l’on se batte, avec force et conviction, pour préserver notre modèle agricole, et avec lui, tout ce qu’il représente pour notre pays.
 
Elise Michallet