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Les intercommunalités à la relance
L’État, le Département et la communauté de communes Saône-Beaujolais ont signé le protocole d’engagement du contrat de relance et de transition écologique le 13 juillet dernier. L’ensemble des intercommunalités du Rhône se sont engagées dans ce partenariat sur six ans.
Pascal Mailhos était en tournée en ce mois de juillet. Le préfet du Rhône et de la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est déplacé au sein des douze intercommunalités du département, stylo en main, pour formaliser avec leurs présidents et le conseil départemental les protocoles d’engagement du contrat de relance et de transition écologique (CRTE). « Le premier ministre souhaite que chaque territoire soit accompagné pour décliner un projet de relance et de transition écologique, à court, moyen et long terme sur les domaines qui correspondent à ses besoins et aux objectifs territorialisés de l’État », a-t-il présenté notamment mardi 13 juillet, à Lancié, lors de la signature avec la communauté de communes Saône-Beaujolais (CCSB). Ce CRTE a pour but de cadrer les modalités et les moyens du plan de relance économique de 100 milliards d’euros déployé par l’État afin de redynamiser le pays suite à la crise sanitaire. Le protocole d’engagement permet notamment à ses cosignataires de s’accorder sur une première série d’actions concrètes de relance en amont de la signature du CRTE.
Un premier accord entre le Département et l’État
Le 28 mai dernier, déjà, le Département et l’État avaient signé un accord pour favoriser les projets de transition écologique, de développement économique et de cohésion territoriale dans le cadre de ce contrat. Cet accord se décline autour de trois axes. Le premier concerne la compétitivité, avec pour ambition d’améliorer durablement la mobilité, de soutenir le tissu économique et de porter une stratégie foncière ou encore de renforcer l’attractivité du territoire. Dans le domaine agricole, cela concerne le projet de modernisation de l’abattoir de Saint-Romain-de-Popey, les projets de structuration de la filière viticole beaujolaise et la création d’un label bas carbone pour la filière Rhône Terre de lait. Le deuxième axe s’attarde sur la cohésion autour des enjeux d’aménagements de proximité du service public et de l’habitat. Le troisième, enfin, s’attarde sur la transition, avec la préservation des ressources disponibles et le soutien de l’innovation en ligne de mire. À ce titre, sur le secteur agricole, le projet de rénovation du réseau d’irrigation collective du Smhar, l’aide aux entreprises de la filière bois ou encore le cap de transition énergétique pour les agriculteurs font partie des projets d’intérêt pour le département.
190 millions d’euros de projets identifiés
« C’est une belle manière de démarrer la construction du monde d’après, a pour sa part salué Jacky Ménichon, président de la CCSB, lors de la signature du 13 juillet. Cette crise a bouleversé en profondeur notre société. » Alors que le CRTE ne sera pas signé avant le 31 décembre, l’intercommunalité travaille actuellement au recensement des projets d’investissement. Ces derniers devraient essentiellement concerner des projets de rénovation énergétique. À titre d’exemple, la commune de Lancié, dont Jacky Ménichon est le maire, a bénéficié de 720 000 euros pour rénover et rendre accessible aux personnes à mobilité réduite. Le Département, par la voix de son président Christophe Guilloteau, a pour sa part annoncé qu’un accompagnement de 810 000 euros sur trois ans serait apporté à la CCSB. Sur la totalité du département, ce sont près de 190 millions d’euros de projets d’investissement qui ont pu être recensés pour l’heure. « Nous pourrons être financés à hauteur de 80 % grâce à l’État qui impulse un objectif de réussite rapide et affiche une forte ambition en faveur de la rénovation thermique du bâti et l’assainissement indispensable à la transition écologique », a ajouté Jacky Ménichon. Le CRTE induit aussi de la part des signataires la poursuite et l’accentuation des contrats et programmes déjà en cours. Cela concerne notamment la ruralité et l’agriculture à travers le programme Petites Villes de Demain, avec Belleville-en-Beaujolais et Beaujeu, le projet alimentaire territorial ainsi que les contrats signés dans le cadre de la programmation des fonds européens. Côté projets d’avenir, les études urbaines pour faire de Belleville-en-Beaujolais une ville bioclimatique en 2035 font partie des orientations prévues dans le protocole. Un tiers-lieu nautique à énergie positive verra le jour lui aussi, de même que la création d’un lieu de recherche et développement dans la Grange Charton, où une pépinière visant à faire émerger des entrepreneurs liés au monde de la vigne.