L'info en bref
Métropole de Lyon, covid-19, photovoltaïque, agroécologie...

Simon Alves
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L'essentiel de l'information agricole nationale et régionale de ces dernières heures, à lire chaque lundi, mercredi et vendredi dès 9 h.

Métropole de Lyon, covid-19, photovoltaïque, agroécologie...

La métropole écologiste de Lyon investit 10 M€ pour une agriculture bio et locale

Le président EELV de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, a annoncé le 30 août «la multiplication par quatre», à 10 millions d'euros (M€), du budget d'investissement dédié à l'agriculture et à l'alimentation afin de soutenir le bio et le local, rapporte l'AFP. «Il est possible d'avoir des exploitations maraîchères importantes, tournées vers le local et en bio, qui fonctionnent», a déclaré M. Bernard après la visite d'une exploitation agricole à Rillieux-la-Pape. L'ambition de la majorité écologiste est d'atteindre le «100% bio et 50% local» dans les cantines scolaires. «Nous voulons des paysans sur la métropole», a insisté le vice-président délégué à l'Agriculture, Jérémy Camus, avant de détailler certaines mesures. Parmi elles: 2 M€ sur le mandat serviront à acquérir des terres agricoles afin de lutter contre l'artificialisation; 3 M€ seront consacrés à l'aide à la transmission des exploitations - car 62% des agriculteurs métropolitains ont plus de 50 ans -; un plan bio d'1 M€ sera mis en place pour la conversion ou l'installation en bio. La métropole prévoit aussi de créer un «incubateur de paysans» à Vaulx-en-Velin et d'encourager la création d'un réseau de fermes semencières. Le budget de la métropole de Lyon pour 2021 est de 3,97 milliards d’euros.

Covid-19: le fonds de solidarité aux entreprises prendra fin le 30 septembre

Le fonds de solidarité aux entreprises sera supprimé le 30 septembre, a annoncé le gouvernement dans un communiqué le 30 août, à l’issue d’une réunion avec les représentants des secteurs les plus touchés par les répercussions de la pandémie de Covid-19 (hôtellerie, cafés, restauration, tourisme, événementiel…). Le fonds sera toutefois maintenu durant le mois de septembre, selon les mêmes modalités qu’en août (compensation de 20% des pertes de chiffre d’affaires), mais avec une nouvelle condition, pointe l’AFP: «Les entreprises devront au moins avoir réalisé 15% de leur chiffre d'affaires d'avant la crise, le gouvernement voulant éviter les "effets d'aubaine" pour celles qui préfèrent rester totalement fermées». A partir du 1er octobre, le fonds de solidarité sera remplacé par un dispositif de prise en charge des coûts fixes, ouvert «à toutes les entreprises des secteurs S1 et S1 bis qui connaitraient des pertes importantes de CA, sans condition de taille», indique le communiqué. En revanche, les dispositifs d’accompagnements sont intégralement maintenus dans les territoires d’Outre-mer soumis à des interdictions d’accueil du public.

Bruxelles autorise une aide française au photovoltaïque sur les toits de professionnels

La Commission européenne a autorisé le 27 août une aide française de 5,7 milliards d'euros jusqu’en 2026 pour le photovoltaïque sur les toits de professionnels. «Ce régime sera accessible aux opérateurs de petites installations photovoltaïques installées sur des bâtiments, d’une capacité maximale de 500 kW», indique-t-elle dans un communiqué. Il était limité jusque-là aux installations de moins de 100 kW. Il s’agissait le plus souvent de toitures de particuliers. Les installations concernées pourront bénéficier d’une aide sous la forme de tarifs de rachat (soit un prix garanti pour l’électricité produite) pendant vingt ans. Le relèvement du seuil jusqu’à 500 kW permettra de développer le photovoltaïque sur les toitures de petites industries, de centres commerciaux, et de bâtiments agricoles. «La cible est typiquement celle des hangars agricoles», commente David Gréau, chargé des relations institutionnelles chez Enerplan, syndicat de l'énergie solaire renouvelable.

Agtech: le gouvernement veut muscler l'accompagnement des start-up agricoles

Le ministre de l'Agriculture et le secrétaire d’État au Numérique ont réuni, le 30 août, les représentants des start-up agricoles françaises (La Ferme digitale, Cofarming, Robagri, Wine Tech...) pour leur signifier le souhait du gouvernement de créer un accompagnement public qui leur serait spécifique, intitulé French Agri Tech. Au travers de ce dispositif, Julien Denormandie et Cédric O veulent améliorer la visibilité de ces start-up et renforcer l'action de la mission French tech (équipe d'accompagnement des start-up à Bercy) en agriculture, ont expliqué leurs cabinets le lendemain à la presse. Après la Green tech (environnement) au printemps, l'agriculture serait le 2e domaine à bénéficier d'un traitement spécifique au sein de la mission French Tech. Mais ce dispositif reste à établir. Pour ce faire, mission a été confiée au président de la Ferme digitale de recenser les besoins des start-up agricoles, avec pour objectif de finaliser le dispositif d'ici la fin de l'année. Au cours de la même soirée, une enveloppe de 200 M€ a été annoncée au titre du quatrième Programme d'investissements d'avenir (PIA), fléchée vers les start-up, PME et ETI du secteur agricole et agroalimentaire. Elle prendra la forme de deux appels à projets lancés en septembre et intitulés: «Innover pour réussir la transition agroécologique» et «Répondre aux besoins alimentaires de demain».

Congrès de l’UICN: Macron défendra le développement international de l’agroécologie

À l’occasion du congrès mondial de l'UICN qui s’ouvrira à Marseille le 3 septembre, «le Président de la République pourrait évoquer l’accompagnement des pays africains sur l’agroécologie», avance l’entourage d’Emmanuel Macron à l’occasion d’un échange avec la presse le 31 août. Comme le rappellent les conseillers, le président avait déjà défendu le projet de grande muraille verte lors du One Planet Summit en 2021, en collectant 14 milliards de dollars supplémentaires de financement. Avec ce projet de reforestation sur un front 8000 km traversant l’ensemble des pays sahéliens, le président avait indiqué son espoir de soutenir la production de protéines végétales sur le continent africain, au nom de la biodiversité mais également du climat et de la sécurité alimentaire. Le sommet de Marseille s’ouvrira au lendemain d’un cycle de négociations internationales sur la biodiversité, dont une version publiée en juillet dernier proposait de diviser par deux les fuites de pesticides et d’engrais dans l’environnement à l’échelle internationale. L’Élysée assure toutefois qu’à l’échelle française, «il n’y a pas d’intention du président de créer des engagements ou chemins différents de ceux qui ont déjà été fixés». Climat et biodiversité, national et international: «c’est une vision de décloisonnement qui sera proposée par le président de la République».

Syndicats: Jérôme Simon nouveau directeur des Jeunes agriculteurs

A partir de début septembre, Jérôme Simon assurera la direction des Jeunes agriculteurs (JA), indique le président du syndicat Samuel Vandaele à Agra Presse le 31 août. Il remplace Claire Cannesson, directrice depuis deux ans et partie pour raisons personnelles. Âgé de 35 ans, M. Simon est directeur général adjoint du syndicat depuis septembre 2020. Diplômé de l'Ensat (Agro Toulouse), Jérôme Simon est entré chez les JA en 2011, où il a occupé les postes de conseiller Productions végétales, puis de responsable du service Economique et international.