Crus du Beaujolais
"La viticulture, un acteur important du territoire"

David Duvernay
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Durant l'assemblée générale, Jean-Marc Lafont, le président de l'ODG de l'Union des crus du Beaujolais, a rappelé que "la filière viticole reste un des piliers économiques du territoire".

"La viticulture, un acteur important du territoire"

Il y a une semaine tout juste, à Quincié-en-Beaujolais, l'ODG de l'Union des crus du Beaujolais organisait son assemblée générale. L'occasion pour son nouveau président, Jean-Marc Lafont, de revenir sur les principaux sujets d'actualité pour ces dix appellations et l'ensemble de la filière. Dans son rapport moral, il a notamment rappelé que "la viticulture des crus est un acteur important du territoire Beaujolais". 

À ce titre, le 2 mars dernier, les élus de l'ODG avaient ainsi rencontré les EPCI pour leur faire partager les enjeux de la profession et des problématiques communes : zones de non-traitement et cohabitation avec les riverains, vignes en friches, renouvellement des générations et problème de recrutement de main d'oeuvre ou encore urbanisme, "des viticulteurs rencontrant des difficultés pour agrandir leurs locaux professionnells ou bien créer leur lieu de vie. Enfin, nous leur avons présentés le poids économique de notre viticulture aussi bien en terme de richesse que d'emplois directs ou induits". Selon Jean-Marc Lafont, un vigneron du Beaujolais génère au moins sept emplois locaux.

Sur fond de renouvellement des générations

Durant l'assemblée générale, le président de l'ODG a aussi alerté les élus et politiques présents (Colette Darphin, Etienne Blanc, Bernard Fialaire, Jacky Ménichon, etc.) sur les contraintes subies par la filière viticole. "Qu'elles soient réglementaires ou environnementales, elles sont chaque jour plus nombreuses et rendent l'exercice de notre métier de plus en plus compliqué. Je vous avoue que la nouvelle Loi Climat nous inquiète au plus haut point". Le vigneron de Lantignié s'inquiéte des conséquences sur l'attractivité du métier, en soulevant le problème du renouvellement des générations : "50 % de nos viticulteurs ont plus de 55 ans. Un cédant laisse 15 ha de vigne, un porteur de projet s'installe sur 5 ha. Si cette problématique n'est pas propre à notre vignoble, cela deviendra demain un vrai problème d’aménagement du territoire et d’entretien de nos paysages. Mais dans le contexte administratif et réglementaire que connaît notre profession, est-ce qu’on donne vraiment envie à des jeunes de s’installer en viticulture ?". Il a associé à cette réflexion le négoce, qu'il voit comme un "trait d'union entre le producteur et le consommateur. C'est pourquoi il est nécessaire d'échanger et de travailler ensemble."

Retrouvez plus d'informations sur l'assemblée générale de l'ODG des crus du Beaujolais dans notre édition papier de ce jeudi 1er avril.