Concours international de Lyon
Épicentre mondial des vins, bières et spiritueux

Charlotte Favarel
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La 15e édition du Concours international de Lyon a réuni 1200 dégustateurs venus de 49 pays pour évaluer 8700 échantillons de vins, bières et spiritueux. C’est dans une atmosphère multiculturelle animée par l'échange et la découverte que les jurys ont dégusté et noté les produits.

Épicentre mondial des vins, bières et spiritueux
Les 22 et 23 mars, pas moins de 1200 jurys venus du monde entier ont participé au Concours international de Lyon. CF/IAR

Au cœur de la Cité internationale de Lyon, la 15e édition du Concours international de Lyon, organisé par Armonia, s’apprête à ouvrir ses portes à 8h30 vendredi 22 mars. Ici, chaque détail compte. Les 146 tables des jurys parfaitement alignées sont prêtes à accueillir les 1200 dégustateurs attendus aujourd’hui et demain. Vins, bières et spiritueux seront dégustés, « nous avons reçu 8678 échantillons cette année, avec 49 pays représentés », renseigne Léa Alexandre, chargée de communication chez Armonia.

Des jurys venus du monde entier

Les participants affluent des quatre coins du globe, apportant une diversité de langues et de cultures. L’anglais, le hollandais, l’espagnol, l’italien… Une véritable mosaïque linguistique se déploie dans les conversations animées entre les dégustateurs. Lors du discours d’ouverture, Victor Gomez, directeur d’Armonia, a exprimé ses remerciements à Joseph Viola, président d’honneur et cuisinier meilleur ouvrier de France, malheureusement empêché, ainsi qu’à maître Guillaume Grain, huissier de justice, pour leur contribution à l’organisation certifiée ISO 9001, « gage de rigueur et d’excellence ». Les consignes sont claires : les dégustateurs ne changent pas de table, notent leur numéro et cochent la première page de leur feuille d’évaluation. Deux séries d’échantillons sont prévues, mais elles ne doivent pas dépasser 90 minutes afin de préserver la cohérence des notes sensorielles. Chaque dégustateur compte, et aucun détail n’est laissé au hasard : un commentaire est requis pour toute note en dessous de 75 sur 100. Et le concours gagne en notoriété. « Cette année nous avons 550 personnes inscrites sur liste d’attente pour être jury ». Il faut dire que les dégustateurs viennent de loin pour certains : « 24 nationalités sont présentes avec des Chiliens, des Brésiliens, des Chinois, des Européens et quelques habitués », remarque Léa Alexandre. À chaque table, professionnels et amateurs partagent leurs avis, une attention méticuleuse au plan de table pour « avoir une représentativité des consommateurs », insiste-t-on à Armonia. Philippe Lefebvre, président du concours, a chaleureusement remercié les 1200 dégustateurs venus de partout dans le monde pour leur implication. Les chiffres impressionnants témoignent de l’ampleur et de la renommée croissante du concours : « pas moins de 8700 vins, bières et spiritueux ont été présentés, avec une progression remarquable de 24 % dans la catégorie des spiritueux, totalisant 900 flacons. De plus, avec 1860 bières en lice, le concours se positionne comme le plus important de France dans ce domaine ».

Le concours le mieux organisé ?

Aux tables de dégustation, les jurys échangent entre eux. Les critiques fusent, à la fois directes et concises. « Pas de défaut, mais en bouche, on ne sent rien », observe-t-on à une table. « Ready for the next », annonce une autre, où le jury parle anglais pour échanger. À l’entrée de la salle, les effluves d’alcool titillent les narines, révélant la nature même de cet événement dédié à la découverte et à la célébration des vins, bières et spiritueux. « Il est moins astringent », murmure-t-on, soulignant les subtilités et les nuances qui distinguent chaque échantillon. Dans ce tourbillon sensoriel et culturel, le Concours international de Lyon se révèle comme un véritable melting-pot de saveurs, d’expertise et d’échanges, où chaque dégustation est une invitation à explorer les trésors gustatifs du monde entier. Stéphane Verisio travaille dans la finance et possède un diplôme d’œnologie, il partage sa table avec Sébastien Bertrand, qui a une cave en e-commerce. Tous deux sont venus de la région pour le concours, auquel il participe depuis quelques années : « il s’agit du plus vaste salon de dégustation, qui est le mieux organisé. C’est l’occasion de rencontrer d’autres professionnels et amateurs autour d’une même table, offrant un moment propice aux échanges et à l’observation de l’évolution des préférences gustatives de chacun ». Même avis un peu plus loin sur une table qui a dégusté du bordeaux blanc. « Une dégustation très homogène avec seulement un échantillon qui présentait un défaut », assure Hervé Hacquemand, amateur confirmé qui signe sa quinzième participation ! « La première année du concours, il y avait seulement un dixième de la salle. Maintenant, c’est multiculturel, multinational et nous avons de la chance d’échanger avec des personnes d’autres cultures à nos tables, qui ne dégustent pas forcément de la même manière. » À sa table, Valerio Dal Mas est un œnologue italien qui participe pour la deuxième fois au concours. Il y a également Myriam Fargeot, sommelière indépendante qui s’enthousiasme de la réception : « nous sommes toujours bien reçus et gâtés, avec des personnes vraiment très accueillantes », sourit-elle.

La recherche de la médaille au Concours international de Lyon est devenue un objectif de plus en plus prisé, incarnant l’excellence et la reconnaissance mondiale pour les producteurs du globe.

Charlotte Favarel

Un concours source d’inspiration
Eté Xia et Yao Dai, venus de Chine spécialement pour le concours. CF/IAR

Un concours source d’inspiration

Venu de Chine, Eté Xia est sommelier et aime s’inspirer du Concours. « Je viens avec d’autres acteurs du vin chinois pour comprendre le système d’organisation des concours. Le concours international de Lyon est très connu en Chine. » Pour lui, les concours sont l’avenir pour le vin chinois. Il a invité six personnes à participer : importateur, sommelier, président de l’école du vin de Pékin et propriétaire de domaine dont Yao Dai, qui possède trois domaines chinois et salue le sérieux du concours.