Flavescence dorée
Bientôt le début des prospections en Beaujolais
Début septembre, les prospections dans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée vont démarrer dans le Beaujolais. Le point avec Denis Bec, responsable technique à la Fredon Auvergne - Rhône-Alpes.
Mercredi 2 septembre, à Charentay, Saint-Étienne-des-Oullières et Moiré, la Fredon Auvergne – Rhône-Alpes (Aura) va débuter la campagne des prospections dans le Beaujolais, un des piliers de la lutte contre la flavescence dorée qui frappe plusieurs zones du vignoble depuis quelques années maintenant.
Selon le calendrier prévisionnel communiqué par la Fredon, ces prospections vont s’étendre jusqu’au 30 octobre. Pour rappel, pour cette campagne 2020, cela concerne 27 communes du Beaujolais, réparties sur 3 foyers et classées dans 3 catégories : « contaminées » (21 communes), « susceptibles d’être contaminées » (3) et « non contaminées » (3). Après avoir formé ses inspecteurs, et avant la participation des vignerons à partir du lundi 21 septembre, la Fredon va d’abord procéder à des prospections en bord de parcelles jusqu’au vendredi 18 septembre.
Pour Denis Bec, responsable technique à la Fredon Aura, en charge notamment de la flavescence dorée, ces prospections restent très importantes. Et leur réussite dépendra fortement de la mobilisation des viticulteurs. "Ces dernières semaines, nous avons communiqué sur la flavescence dorée auprès des professionnels de la filière. J’espère que la communication qui a été faite a fait prendre conscience aux vignerons de l’importance du problème et les inciteront à venir participer aux prospections", insiste-t-il, comme avant chaque début de campagne.
Denis Bec invite donc tous les vignerons à prendre contact avec les relais communaux des communes concernées, tandis que certaines rentrées dans le périmètre de lutte cette année n’ont toujours pas de référents. "La Fredon reste à la disposition des viticulteurs", ajoute-t-il.
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De fortes populations de cicadelles
Durant l'été, la Fredon Aura procède à des comptages de cicadelles à partir des pièges installés dans différentes parcelles des trois foyers du Beaujolais. Et les premiers résultats ne sont pas encourageants selon Denis Bec. "Les conditions climatiques étaient favorables aux cicadelles. Inversement pour les traitements phytosanitaires obligatoires pour les zones concernées. Le vent est un bon vecteur de diffusion de la cicadelle. Sur le foyer de Létra - Ternand, nous avons relevé des populations raisonnables. Sur le secteur de Fleurie, lors des derniers relevés effectués, on a compté jusqu'à 400 cicadelles sur une parcelle qui ne se situait pas dans la zone de traitement. Mais malgré les traitements, on a aussi constaté des montées de population importantes. Enfin, sur le foyer de Saint-Etienne-La-Varenne - Odenas, beaucoup de parcelles ont décroché. C'est inquiétant pour l'avenir du foyer qui peut s'étendre. Malgré la communication, tout le monde n'a pas encore fait le nécessaire pour gérer ces populations. Et sans une prise de conscience rapide, on va droit dans le mur, avec de mauvaises surprises dans les deux ans à venir", développe-t-il.
