Commerce du vin
Du positif en beaujolais et beaujolais villages

David Duvernay
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Présentation des principaux chiffres de vente pour les deux appellations du Beaujolais, à l'export et en Grande distribution, pour l'année 2020.

Du positif en beaujolais et beaujolais villages

Dans la continuité des chiffres de production présentés en assemblée générale de l'ODG beaujolais - beaujolais villages (lire notre édition papier du jeudi 25 mars) par Anaëlle Joret, responsable de l'Observatoire économique d'Inter Beaujolais, les deux appellations affichent des résultats commerciaux satisfaisants, d'autant plus dans le contexte sanitaire difficile en 2020.

A l'export, de janvier à décembre 2020, les beaujolais et beaujolais villages rouges (hors nouveaux) ont progressé par rapport à 2019 : + 6,5 % en beaujolais (36 448 hl) et +18,7 % en beaujolais villages (66 034 hl contre 55 619 hl en 2019). Les vins rosés poursuivent aussi leur croissance, et ce pour les deux appellations : 2165 hl en beaujolais (+62,8 % en volume et + 42,3 % en valeur) et 1019 hl en beaujolais villages (+61,5 % en volume et + 81,5 % en valeur). "Le marché des Etats-Unis  reste le numéro 1 pour les beaujolais villages rouges (22 386 hl). En beaujolais rouge, il s'agit du Royaume-Uni (14 674 hl, + 4,5 % en volume). Dans de nombreux pays, les exportations de vins rouges, hors nouveaux, ont progressé, notamment au Japon", a résumé Anaëlle Joret.

Du bon et du moins bon en GMS

En Grande distribution, les voyants sont globalement au vert pour les deux appellations sur le deuxième semestre de 2020, avec quelques disparités malgré tout. Le beaujolais est porté par ses rouges avec des ventes stables mais qui se dévalorisent (recul de 1 % des ventes valeurs). Les ventes de blancs progressent ( + 7,7 % en volume et + 11,9 % en valeur). Seuls les beaujolais rosés accusent une chute. Inversement, les beaujolais villages rosés se portent mieux (+6917 % en volume), même si les volumes restent infimes (70 hl). Le recul des rouges est modéré en volume (- 1,9 %), mais plus fort en valeur (- 4,6 %), indiquant comme pour l'AOP beaujolais, une dévalorisation des rouges.

"Tous ces chiffes montrent que le Beaujolais a des atouts. Il faut les exploiter, les améliorer et continuer à croire en nos produits. Nous avons de bons espoirs avec l'image retrouvée de nos vins, y compris les nouveaux qui donnent le La de chaque millésime. Malheureusement, les producteurs ne profitez pas pleinement de ses résultats", a concédé David Ratignier, président de l'ODG beaujolais - beaujolais villages, en référence à des cours sur le marché vrac qu'il estime ne pas être à la hauteur encore, à l'image des beaujolais nouveaux 2020.