Jeunes agriculteurs
Des veaux passés au crible

Emmanuelle Perrussel
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Le concours de jugement de bétail a démarré lundi 11 octobre dès 9 h à la halle aux veaux de Saint-Laurent-de-Chamousset. Une centaine de jeunes de la MFR de Saint-Laurent ont participé à l’épreuve en amont du marché.

Des veaux passés au crible

Fruit du partenariat entre la MFR de Saint-Laurent-de-Chamousset et les Jeunes agriculteurs du Rhône et du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset, le concours départemental de jugement de bétail s’est déroulé du 11 au 13 octobre sous la halle aux veaux de Saint-Laurent-de-Chamousset. Les meilleurs porteront les couleurs du Rhône à la finale nationale au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris en 2022.

Une centaine de jeunes issus des classes de seconde, première et terminale bac pro conduite et gestion d‘une exploitation agricole (CGEA) et des classes de BTS analyse, conduite et stratégie de l’entreprise (Acse) ont commencé lundi matin par le pointage des veaux.

Pointage utile

Avant de s’adonner à l’exercice, ils ont suivi attentivement les conseils de David Besset, technicien à XR Repro. C’est autour d’un veau de démonstration qu’il leur a expliqué les critères à observer. « Nous allons évaluer l’animal sur trois postes : la muscularité précoce pour déterminer si la viande est bien placée ; la finesse de l’os qui impactera le rendement du veau et enfin, nous notons la robe, plus elle est claire et unie, plus le bovin est marchand. » Smartphone en main, les jeunes ont donc examiné sous toutes les coutures les quatre veaux choisis par le spécialiste et noté critère par critère les animaux sur l’application : avant, arrière, dessus, état, couleur, os, taille… tout a été passé au crible. Pour Gaétan, élève en première bac pro CGEA, c’est la 3e fois qu’il participe au concours de jugement de bétail. Il espère se qualifier cette fois ! « Ce type d’exercice est très intéressant car il nous servira plus tard sur notre élevage », commente le jeune homme.

Le pointage fait également partie du quotidien des techniciens de la coopérative. « Chaque année, nous pointons près de 1000 veaux par an, ce qui nous permet de sélectionner 2 à 5 taureaux pour l’insémination. XR Repro travaille beaucoup en transplantation embryonnaire, c’est-à-dire que des génisses charolaises porteuses du gène culard sont accouplées avec les meilleurs taureaux culards du catalogue. Dans le Rhône et en Haute-Loire, nous réalisons une centaine d’inséminations artificielles par testages. On réalise ensuite le pointage des veaux nés de ces unions entre octobre et mars. Toutes ces données de pointage partent ensuite à l’Idèle et les éleveurs retrouvent les index correspondant sur le catalogue », ajoute David Bessette.