LAIT
Une nouvelle formation pour répondre aux besoins en main d'oeuvre des exploitants

Simon Alves
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Graine d'emplois et Pôle emploi travaillent actuellement à l'élaboration d'une formation en Préparation opérationnelle à l'emploi collective (POEC). Le but est de répondre aux besoins de main d'oeuvre salariée des exploitants en formant rapidement des candidats. Graine d'emplois recherche des éleveurs intéressés par la démarche. Justine Rollet, chargée de missions Emploi - RH - Formation, nous explique ses attentes.

Une nouvelle formation pour répondre aux besoins en main d'oeuvre des exploitants

Quelle est l'idée de départ de cette formation ?

Nous avons rencontré des jeunes éleveurs qui étaient en Gaec avec leur père ou un proche en instance de départ à la retraite pour évoquer le manque de candidats pour s'associer avec eux. On a échangé sur le salariat et l'apprentissage. Nous, à Graine d'emplois, on accompagne les candidats, et nous avons eu l'idée de construire une formation avec Pôle emploi, Ocapiat et la MFR de Saint-Lauren-de-Chamousset pour former de futurs salariés non issus du milieu agricole. Cela permettrait aux éleveurs d'embaucher des personnes avec une compétence prête à l'emploi.

Comment comptez-vous mettre cela en place ?

On aimerait utiliser une méthode de recrutement par simulation (MRS) avec Pôle emploi. C'est une méthode qui ne se base pas sur la simple expérience ou le CV des personnes mais sur leurs abilités. De cette façon on pourrait capter des compétences transférables en agriculture. Pour mettre en place cela, il nous faut un certain nombre de postes afin de justifier la formation. Au moins quatre, soit en CDD de plus de six mois, soit en CDI avec un minimum de 20 heures par semaine. Du côté de la POEC élevage, nous avons besoin d'entre 10 et 12 personnes pour que la formation ait lieu. D'où l'idée de sourcer les éleveurs qui pourraient être intéressés. Nous avons eu deux réunions avec une personne qui est venue à la chambre d'agriculture et trois autres à Saint-Symphorien.

Quel a été le contenu de ces réunions d'information ?

Nous leur avons expliqué l'action, comment tout cela allait se passer, avec une formation pour la fin mars/mi-avril du côté de la MFR de Saint-Laurent. Nous leur avons demandé aussi leurs besoins, puisque l'idée est de construire cette formation avec l'exploitation. L'objectif est à la fin que les candidats soient en capacité de traire. Il y aura des modules tractoristes avec la MFR de Saint-Romain-de-Popey également. C'est encore en cours de construction.

Se sont-ils montrés intéressés ?

Nous avons eu le cas d'un jeune intéressé par l'association, qui en avait potentiellement trouvé un mais qui se disait intéressé par notre projet si cela ne se faisait pas. Nous en avons un autre qui est partant pour un besoin à mi-temps. Un autre enfin souhaite regarder du côté d'Agri Emploi 69 et du service de remplacement, sauf qu'il n'y a pas assez de salariés pour lui permettre de l'aider sur la partie élevage. Le service de remplacement d'ailleurs participera aussi à cette formation pour trouver des salariés.

Où en sont vos besoins pour l'instant ?

Nous sommes encore en train de recenser les potentiels intéressés. On en aurait quatre de sûrs avec deux proposés par le service de remplacement. Ils nous en manque encore. On peut aussi former des candidats et après trouver des employeurs pour la formation. Il n'y a que pour la MRS que l'on a besoin de postes sûrs et certains. Si des éleveurs sont intéressés, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter. Et s'ils ont des candidats dans leur entourage, qu'ils n'hésitent pas à les amener à cette formation.

Quels sont les besoins des éleveurs et pourquoi particulièrement les laitiers ?

Ils recherchent beaucoup de personnes ayant la compétence traite et tractoriste. On axe pour l'instant que sur les bovins laitiers, mais on va peut-être ouvrir aux caprins lait. Nous avons une personne intéressée.