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Une modernisation en trois dimensions

David Duvernay
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Présentation de l’événement de la chambre d’agriculture du Rhône jeudi 1er avril, sur le thème de la modernisation du vignoble du Beaujolais.

Une modernisation en trois dimensions

C’est le grand rendez-vous de ce printemps 2021, à destination des vignerons du Beaujolais. Jeudi 1er avril, à 17 h, la chambre d’agriculture du Rhône, en partenariat avec les deux ODG du vignoble, la Sicarex Beaujolais, CerFrance et l’Information agricole du Rhône, organise l’événement « Mon vignoble est-il prêt pour demain ? ».

Dans un contexte d’évolution climatique, mais aussi d’enjeux environnementaux et d’attentes sociétales, il sera question d’adaptation du vignoble à tous ces changements de demain, dont certains sont déjà perceptibles aujourd’hui. « L’idée de départ, c’est vraiment de parler de la modernisation de nos vignobles. On l’observe bien, notamment dans les crus du Beaujolais, notre vignoble est en retard en matière de replantation. La majorité des vignes (85 % selon le chiffre de l’ODG des crus) présente encore une densité de plantation de 10 000 pieds/ha. D’après les données que nous avons, si nous voulons renouveler l’intégralité du vignoble, il nous faudrait une centaine d’années ! », remarque Pascal Aufranc, viticulteur et élu à la chambre d’agriculture du Rhône.

« Faire prendre conscience »

En appellation beaujolais, les professionnels ont déjà pris de l’avance. Selon les chiffres communiqués par l’ODG beaujolais – beaujolais villages lors de son assemblée générale de mardi 16 mars, un tiers des vignes de l’appellation beaujolais sont plantées à plus de 10 000 ceps/ha. En beaujolais villages, ce taux atteint 66 % de sa surface totale, avec des craintes supplémentaires pour les vignes en coteaux compte tenu des restrictions. « Lors de cet événement, l’objectif n’est pas de donner des indications aux opérateurs vis-à-vis des densités de plantation. Chaque vigneron est libre de ses choix sur son exploitation. C’est peut-être sur la hauteur des ceps que la profession doit avancer. L’intérêt, c’est de faire prendre conscience », ajoute-t-il.

Afin d’évoquer ce thème de la modernisation et par la même occasion relancer le sujet sur la table, les organisateurs ouvriront le débat sous toutes les dimensions possibles. Sur le plan technique évidemment, mais aussi économique et réglementaire. Pour chacun de ces trois volets, un opérateur introduira les interventions successives d’Evelyne Lacondemine Barraud (ODG beaujolais – beaujolais villages) sur les aides à la restructuration du vignoble et la réglementation, de Jean-Yves Cahurel (Sicarex Beaujolais) sur les impacts de la restructuration sur la vigne et la qualité du vin, avec un retour sur 10 années d’expérience en Beaujolais, et de Damien Raffin (CerFrance) sur les modes de conduite et leurs coûts de production. « À travers l’ensemble de ces témoignages, nous voulons apporter des éléments de réflexion aux opérateurs, les aider à prendre des initiatives et les inciter à se prendre en main pour renouveler leur vignoble. On sait que la restructuration est parfois synonyme de blocage économique, car c’est un investissement coûteux, mais aussi générationnel. Mais il faut comprendre que des vignes transformées seront plus faciles à reprendre pour des repreneurs. Ça leur donne de la valeur », juge-t-il.

De cette conférence du 1er avril découleront ensuite treize demi-journées de démonstration sur le terrain, une fois par mois, sur différents secteurs du vignoble et sur des thèmes divers et variés. « La modernisation, c’est un élément important mais pas que. Il y a plein d’autres sujets majeurs à traiter et c’est tout le but de ces futures rencontres sur le terrain, auprès des professionnels », conclut Pascal Aufranc.

La vidéo d'annonce

Comment s'inscrire ?

Pour participer à cet événement du 1er avril, les opérateurs du Beaujolais auront plusieurs possibilités : 

-  soit en présentiel, sur deux lieux à Fleurie et à Anse.

-  soit à distance, de son domicile (accès fournis sur inscription : https://forms.gle/ZfbAL6nzFQb5TBMn9 ou Brieg Clodore au 06 08 10 63 71, [email protected])

-  soit en rediffusion sur les réseaux de la chambre d’agriculture du Rhône.