Chasse
Les chasseurs saluent un regain des demandes de permis

Emmanuelle Perrussel
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Après l’Alsace et la Moselle le 23 août et la Corse les 5 et 6 septembre, la chasse est officiellement ouverte depuis le dimanche 12 septembre dans tous les départements de la moitié sud de la France. La chasse sera ensuite autorisée dans la moitié nord du pays à partir du 19 ou du 26 septembre selon les départements.

Les chasseurs saluent un regain des demandes de permis

Après une campagne de chasse 2020/2021 marquée par la crise sanitaire mais aussi par de nouvelles attaques sociétales, politiques et réglementaires, la Fédération nationale de la chasse (FNC) préfère retenir un regain d’intérêt notable pour la pratique de la chasse.

« Le nombre de candidats qui souhaitent passer l’examen du permis de chasser connaît une augmentation de près de 10% au niveau national comparé à 2019, soit avant la crise sanitaire », se réjouit la fédération présidée par Willy Schraen.

Au 1er juillet 2021, le nombre de demandes était de près de 30 000, contre 33 500 sur l’ensemble de l’année 2019.L’intérêt est particulièrement marqué dans certains départements comme la Dordogne, le Pas-de-Calais ou encore la région parisienne. Un afflux qui occasionne des listes d’attente et un report des examens « faute de moyens déployés par l’Etat », déplore la FNC.

L’examen du permis de chasser est en effet organisé par l’Office français de la biodiversité (OFB), en collaboration avec les fédérations départementales des chasseurs. La FNC se réjouit néanmoins d’un tel engouement « qui peut s’expliquer par le désir (…) d’un retour à la nature pour des citoyens en mal de verdure suite à des mois de confinements et de limitation dans les déplacements et dans la pratique des loisirs ».

Un « observatoire des violences »

En butte à l’hostilité des associations environnementalistes ou animalistes, la FNC a décidé de répliquer, ces derniers mois, par une stratégie de communication offensive et notamment, en avril dernier, par une première campagne de publicité à la télévision mettant en scène de véritables chasseurs dans leur environnement naturel. La fédération a également entrepris de mettre en place une procédure de signalement « des violences faites aux chasseurs ».

Mis en place en septembre 2020, celui-ci a permis de recenser en moins d’un an (au 31 mai 2021) 224 actes de malveillance, dont 55% pour « dégradations, destruction et vols de matériels », 41 % pour « menaces et injures » et 4 % pour des « tentatives de violence volontaire ».Parallèlement, les chasseurs entendent poursuivre leurs efforts en matière de sécurité.

Favorable à l’obligation de suivre une formation décennale pour tous les chasseurs, désormais inscrite dans la loi, la FNC annonce que ses fédérations départementales ont commencé à dispenser ces formations malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. L’objectif est de former 100 000 chasseurs par an.

Enfin côté gibier, les observations de l’état de la ressource dans les différentes régions de France font ressortir une abondance du lièvre, la présence importante des cailles et des perdrix malgré les mauvaises conditions climatiques mais aussi la santé toujours fragile du lapin. Concernant le grand gibier, les populations de sangliers restent encore cette année très élevées, en dépit des efforts de régulation avec 160 000 sangliers prélevés l’an dernier.