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Les ODG et la coopération du Beaujolais interpellent le préfet de région

David Duvernay
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Les présidents des deux ODG et de la fédération des caves coopératives du Beaujolais ont demandé à Pascal Mailhos d’intervenir pour que la filière viticole puisse passer ce cap 2020 extrêmement délicat.

Les ODG et la coopération du Beaujolais interpellent le préfet de région
Pascal Mailhos, en septembre 2019 à la cave coopérative Vinescence, lors de sa visite dans le Beaujolais.

Dans une lettre adressée à Pascal Mailhos, préfet de la région Auvergne Rhône-Alpes, les présidents des deux ODG du Beaujolais, Audrey Yves Charton et Daniel Bulliat, et le président des caves coopératives du Beaujolais, Philippe Thillardon, ont tenu à faire le point sur la situation viticole, stipulant "qu’aucune rentrée d’argent n’est réalisée. Les foires et salons sont stoppés et ce, depuis début mars. Les ventes en CHR sont impossibles et l’export est presqu’à l’arrêt".

Dans ce contexte, ils ont demandé "la prise en charge exceptionnelle de l’ensemble des cotisations des exploitants et de leurs salariés en viticulture. Faute de quoi, la faillite de très nombreuses entreprises est une réelle menace y compris pour des exploitations en bonne santé avant la crise. Il ne faut pas attendre. Les reports des prélèvements et le recours aux prêts garantis par l’Etat ne suffiront pas". Ils ont également réclamé "la mise en place de dispositions afin d’éviter aux exploitants le paiement des intérêts intercalaires en cas de report de prêt. Ces frais ne font qu’accroitre leur endettement".

Dans cette lettre, ils approuvent la demande de Dominique Piron, président d’Inter Beaujolais, sur la mise en place de procédures spécifiques afin de permettre aux travailleurs provenant de l’Union Européenne de pouvoir revenir travailler et ce, dès ce mois d'avril pour les travaux en vert qui vont s’étaler jusqu’en juillet.

 

 

Didier Guillaume demande davantage pour la viticulture

Dans un communiqué paru le 22 avril, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a "remercié" la Commission européenne des mesures d'urgence prises pour le secteur agricole et agroalimentaire, mais il a demandé d'aller plus loin pour la viticulture, ainsi que l'horticulture. Dans ce document, le ministre français remercie le commissaire européen à l'Agriculture d'avoir "entendu les demandes (qu'il a) portée depuis plusieurs semaines au nom de la France, en coordination étroite avec (s)es collègues des autres pays". Et il plaide pour une adoption "d'ici la fin du mois au plus tard", pour que les mesures prennent effet "le plus rapidement possible". Mais il demande au commissaire "d'aller plus loin d'ici le 30 avril", date envisagée du vote, "pour les filières viticole et horticole, particulièrement touchées". Dans le détail, il demande "des fonds européens de soutien spécifiques pour les fleurs dont l’activité a été complètement stoppée, et pour la viticulture et les boissons alcoolisées, qui souffrent à la fois de l’arrêt de la restauration, et depuis des mois des taxations américaines."

Source : Agrafil