Concours général agricole
118 médailles pour les vins et produits du Rhône
Depuis plus de cent cinquante ans, le Concours général agricole récompense les produits et les savoir-faire. Cette année, le Rhône a brillé avec 118 médailles décernées à des vins et produits rhodaniens. Direction la Maison des beaujolais à Belleville-en-Beaujolais, le mardi 13 juin, pour la remise des prix.
S’il existe depuis 1870, le Concours général agricole (CGA) récompense à travers la France les producteurs. Qu’ils soient vignerons, éleveurs, brasseurs, apiculteurs ou encore distilleurs, le prestige de cette récompense compte. « Le Concours général agricole est un vrai travail de présélection. Les professionnels et consommateurs sont formés pour gouter les produits et les juger », introduisait Pascal Girin, président de la chambre d’agriculture du Rhône à la Maison des beaujolais lors de la remise des prix, le 13 juin. Dans le département, ce sont principalement des petits structures, à échelle familiale et qui commercialisent en circuits courts qui ont été médaillés. « Avec une agriculture très souvent décriée, ces récompenses permettent de remettre nos professions sur un piédestal », encourageait Pascal Girin. Avec une multitude de modes de commercialisation, la dynamique autour de ce concours national est encourageante.
Mettre à l’honneur le savoir-faire français
Depuis plus de cent cinquante ans, le CGA souligne la richesse de l’agriculture française par ses savoir-faire. Concours des animaux, des pratiques agroécologiques, des produits et vins ainsi que des jeunes, le CGA valorise la qualité d’un produit ou d’une pratique avec quatre catégories. Depuis plus de vingt ans, il met également en lumière les pratiques des producteurs avec le prix d’excellence, qui « atteste de la maîtrise des savoir-faire d’une entreprise ou d’un producteur permettant de garantir une grande régularité dans l’excellence de sa production ».
118 médailles ont été décernées aux vignerons et producteurs du Rhône le13 juin, à la Maison des beaujolais de Belleville-en-Beaujolais. Crédits : IAR
112 cuvées et 6 produits récompensés
Avec 312 cuvées présentées, « l’investissement des viticulteurs est important, reconnait Jean-Marc Lafont, président de l’ODG des crus du Beaujolais. Il faut accepter d’être jugé et participer à ce concours est courageux ». Et pour cause, plus de 35 % des cuvées présentées ont été médaillés. 42 médailles sont revenues aux caves coopératives, 58 aux producteurs individuels ou sociétaires et enfin, 12 pour les négociants vinificateurs. « Les médailles ont une importance sur vos bouteilles pour valoriser votre travail mais elles sont également importantes pour nous, continuait le président de l’ODG. C’est une réelle démarche de valorisation des terroirs et nous nous appuyons dessus concernant la montée en gamme auprès de l’Inao. » Plusieurs élus avaient fait le déplacement comme Colette Darphin, vice-présidente du département, qui a donné rendez-vous en 2024 au salon de l’agriculture. Et Jérémy Thien, qui a remercié les lauréats pour « l’amour du terroir et la façon dont vous le défendez. Ça prend du temps d’aller se comparer et je salue tous ceux qui ont participé ».
Miel, charcuterie, bière, produits laitiers ou encore apéritif, les produits aussi, ont leur place sur le podium. Sur 35 échantillons, environ 17 % se voient attribuer une médaille. De quoi féliciter le savoir-faire des producteurs.
Retrouvez tous les résultats complets dans notre article, en cliquant ici.
Charlotte Favarel
Le rucher de Macameli brille d’or et d’argent
Ils ne sont pas nombreux à présenter leurs produits chaque année, mais les producteurs rhodaniens font la part belle à la qualité. Focus sur l’un des lauréats, le rucher de Macameli, où la famille Schots s’habituerai presque aux médailles.
Déjà de l’or en 2017 et 2019. Cette année, Fabien et Laurence ont remporté l’argent pour le miel de fleurs sauvages et l’or pour celui de châtaigner. Le rucher de Macameli, qui fête ses 10 ans cette année, produit une dizaine de miels différents. « Il y a de vraies retombées économiques grâce à ces médailles. Non seulement ça rassure le client, mais nous, ça nous oblige à faire du qualitatif de façon constante », partage le couple.
30 t de miel annuel en moyenne
Basés à Fleurieux-sur-L'Arbresle, « nous avons 600 ruches en production et nous transhumons sur tout le territoire Auvergne-Rhône-Alpes ». En agriculture biologique depuis 2022, le couple transforme aussi son miel. Et l’apiculture a une production très variable, « au maximum on va récolter 50 t annuel et au minimum 15 t, partage Fabien. Il n’y a pas une année qui ressemble à une autre ». Sur une moyenne de 30 t, le couple propose du miel de printemps, d’acacia, de montagne, de lavande, de bruyère… En restant trois à quatre semaines au même endroit, « il faut trouver le site optimal par rapport à l’humidité, au sec, aux fleurs », précise Laurence.
Apiculteur, un métier d’élevage
Méconnu du grand public, le métier d’apiculteur « est un réel métier d’élevage », insiste Fabien. Les ruches sont multipliées et sélectionnées, « il y a tout un travail en amont et une préparation des colonies pour arriver avec des ruches qui soient prêtes à produire ». Tous les ans, le rucher de Macameli a recours à l’insémination artificielle et un travail sur les lignées de reines est exercé.
C.F.
Le Rhône récompensé
Pour la catégorie vins :
- 312 échantillons en présélection dont 139 pour les caves coopératives, 146 pour les vignerons et 27 pour les négociants.
- 112 médailles dont 47 d’or, 42 d’argent et 23 de bronze.
Dans la catégorie « produits » :
- 35 échantillons prélevés dans les catégories charcuterie, bière, miel, apéritif et produit laitier.
- 6 médailles dont 3 d’or, 2 d’argent et 1 de bronze.
Retour en images sur la remise des prix du concours général agricole à la maison des beaujolais.
