Rencontre
Dominique Faure à l’écoute des élus locaux

Charlotte Favarel
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Pour son premier déplacement depuis l’annonce du nouveau Gouvernement, Dominique Faure, ministre déléguée des Collectivités territoriales et de la Ruralité s’est rendue dans le Rhône, le 15 février, à la rencontre des habitants et élus.

Dominique Faure à l’écoute des élus locaux
Dominique Faure, ministre déléguée des Collectivités territoriales et de la Ruralité est venue dans le Rhône, le 15 février, à la rencontre des habitants et élus. CF/IAR

Marché de Villié Morgon, échanges avec les élus locaux à la sous-préfecture de Villefranche, visite du centre-bourg d’Échalas et échanges avec les élus du conseil municipal d’Échalas… le programme de Dominique Faure, ministre déléguée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, a été dense le 15 février, lors de son premier déplacement depuis sa réélection.

Le zéro artificialisation nette

Questionnée sur l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050 par plusieurs élus locaux dont Sylvie Martinez, maire de Saint-Clément-sur-Valsonne et secrétaire générale de l’association des maires du Rhône et Sylvain Sotton, maire de Beaujeu et président des Maires ruraux du Rhône, la ministre a avancé une année rythmée par les saisons : « ce sera un printemps des urgences, un été des progrès et un automne du travail. Nous venons de voir à quel point la souveraineté est fondamentale, d’autant plus avec les multiples crises que nous traversons. Il y a urgence pour les agriculteurs et des preuves ont été données, les syndicats sont reçus. Concernant le ZAN, il y a des spécificités selon les territoires, nous allons continuer le travail pour assouplir mais je vous invite avec votre président de Région à travailler dessus de façon collégiale et à nous proposer des choses ». Avec des territoires ruraux en voie de désertification, Sylvain Sotton insiste : « le ZAN appliqué à la lettre par la DDT aura pour conséquence des territoires sans école, sans commerce et sans installation d’agriculteurs. Il ne faut pas traiter les demandes de la même manière, surtout quand nous avons la chance d’avoir des gens qui veulent s’installer ».

Foncier et renouvellement des générations

Face à la problématique du renouvellement des générations, omniprésente dans le département, la ministre s’est questionnée sur les leviers à mettre en place : « aujourd’hui, peut-être devrais-je inciter les mairies à céder un peu plus de terres pour du maraîchage ? Côté viticulture, il faut simplement pouvoir installer des bâtiments sur les terres. Ce sont des documents urbanistiques qui doivent être amendés pour pouvoir le permettre, je l'ai bien noté », précise Dominique Faure. La spécificité du département avec le foncier agricole montre des dysfonctionnements : « je vois bien que les plans locaux d’urbanisme et la réglementation sont très contraignants pour les agriculteurs », assure la ministre déléguée des Collectivités territoriales et de la Ruralité. Elle a assuré, à l’issue des échanges avec les élus locaux à la sous-préfecture de Villefranche-sur-Saône, qu'elle s'emparait de leurs demandes. Affaire à suivre…

Charlotte Favarel