Beaujolais nouveaux
Couleurs, joie et rires pour les Sarmentelles

Charlotte Favarel
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C’est un vrai retour de la fête des primeurs qu’a connu Beaujeu dès mercredi 16 novembre. Avec presque 5000 personnes présentes pour la mise en perce, cette 34ème édition a réuni du monde. Reportage.

Couleurs, joie et rires pour les Sarmentelles

Les dernières lueurs du jour réchauffent encore les premiers arrivés à Beaujeu pour la cérémonie d’ouverture des Sarmentelles. Pour les accueillir, les danseurs de la compagnie Crazy Dolls ont entraîné un public familial sur un rythme de percussions. Il est 16h45 quand Alain Laforest, président « déclare la 34ème édition des Sarmentelles officiellement ouverte ! ». Les enfants profitent des machines à bulles mises à disposition pour le fameux lancé qui a remplacé celui des ballons. Sur les visages, la joie des enfants et des parents se lit.

Un parcours dégustation animé par les bandas

Dans tout le centre-ville, les stands des 12 appellations du beaujolais marquaient des points d’étape. Les bénévoles des Sarmentelles avaient décorés chaque recoin. Le parcours dégustation proposait d’acheter un verre emblématique des Sarmentelles 2022 et de sinuer le centre pour trouver le millésime servi. Devant le stand de l’appellation Juliénas, un groupe de cinq amis rient. « C’est la première fois que je viens aux Sarmentelles ! », partage Hazel, avec un accent anglo-saxon et un sourire franc. Anglaise d’origine, ça fait maintenant trois ans qu’elle est installée dans la Loire. « On est tous venus en camping-car, reprend Hervé de la bande d’amis, on est très agréablement surpris, c’est vraiment un beau village et on sent qu’ils se sont donnés la peine. » Ils partagent leur difficulté à retrouver les millésimes des bouteilles, mais n’en perdent pas leur sens de l’humour, quand on leur demande leur manière de déguster : « on a une tête à cracher nous ? répond Hervé en riant, on est écolo, on ne gâche pas ! »

Non loin de la place de la liberté, une banda anime la rue. Avec des jeux de lumière, chaque partie du centre a son âme. À côté du stand de Brouilly, un autre groupe d’amis danse sur le rythme des cuivres, percussions et accordéon de la banda Crescendo. Eric et Christine participent pour la première fois, « ça nous a pris à 15 heures, on habite en Ardèche et on ne sait pas encore où on dort ce soir, lance Eric, sourire aux lèvres. On attend minuit avec impatience, on est vraiment contents d’être là », se réjouit Christine.

À 18 heures, sonne l’heure de l’intronisation des compagnons du Beaujolais. Pour leur 239ème Chapitre, un cinquième invité est intronisé exceptionnellement, ce n’est autre que le président des Sarmentelles, Alain Laforest. Le chanteur des Forbans, groupe phare des années 80, présent pour animer la soirée prestige sous le chapiteau et les dernières minutes avant la mise en perce fait également parti du rang des impétrants.  

Les bénévoles mis à l’honneur

Presque 20 heures sonnent et la plupart de la foule regagne son lieu de repas, certains restent à la place centrale pour les concerts rock. Au chapiteau, au théâtre ou à la salle du stade, chacun y a trouvé son compte. Sous le chapiteau, près de 1400 personnes étaient présentes, un record ! Alain Laforest a remercié toute l’équipe du traiteur Guillemot. Il a insisté pour remercier tous les bénévoles mobilisés pour l’occasion, plus de 300 personnes donnent de leur temps afin de faire vivre cet événement à des milliers de personnes. Quatre bénévoles ont reçu les honneurs, Marithé Maitre « la clé de voûte des Sarmentelles, pour elle c’est 365 jours sur 365 de travail », son frère Gérard et Maurice Grandjean, pour la mise en perce, « qui représente plus de 500 heures de travail », rappelle le président. Et enfin, Louis-Paul Rotival, « l’architecte d’intérieur », qui réalise tous les plans des Sarmentelles.

« Un primeur équilibré »

Après des repas hauts en couleur et en animation, près de 5000 personnes ont rejoint la place centrale avec un défilé aux flambeaux. Les vignerons poussaient leurs fameuses brouettes où les sarments brûlaient, une voûte laser recouvrait une grande partie de la rue du Général Leclerc et les bandas animaient le défilé jusqu’au centre. Minuit, sonne l’heure de la mise en perce, après un décompte général, toute la foule a pu gouter le primeur. « Il est très équilibré, plus agréable et rond que d’autres années, il faut dire que le temps était favorable et je pense qu’il y a une progression pour la vinification, elle est plus maîtrisée », s’égaie Serges, ancien vigneron. Derrière les barrières, certains joyeux partagent leur bonne humeur, malgré quelques gouttes de pluie, la fête est à la joie.

Charlotte Favarel

 

Plongée dans la soirée des Sarmentelles

Une soirée haute en couleurs pour les Sarmentelles