Trophée Lyon beaujolais nouveau
Les primeurs à l’épreuve des papilles

Marie-Cécile Seigle-Buyat
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A cinq jours de la sortie officielle des beaujolaisnouveaux, oenologues, journalistes, viticulteurs et autres professionnels du vin venus du monde entier ont dégusté en avant-première 319 échantillons pour la première fois au coeur du vignoble Beaujolais à Anse à l’occasion du Trophée Lyon beaujolais nouveau.

Les primeurs à l’épreuve des papilles

Samedi 13 novembre au matin, 9 h 30, seuls le tintement des verres et quelques chuchotements résonnent dans la grande salle du Domaine des communes à Anse. Les 80 dégustateurs du Trophée Lyon beaujolais nouveau, qui se tient pour la première fois au coeur du vignoble, dégustent leur troisième mise en bouche. Comme une mise en jambes à la dégustation des 319 échantillons de beaujolais et beaujolais villages nouveaux qui les attendent au cours de la matinée. « Trois mises en bouche, c’est assez inédit dans un concours », précise Hélène Granger, présidente de l’Union des oenologues de France, région Bourgogne centre-est organisatrice du Trophée Lyon beaujolais nouveau. En effet, depuis 2013, les jurys dégustent, avant le lancement officiel du concours, trois primeurs à l’aveugle qui sont ensuite commentés par des présidents du jury, tous originaires du Beaujolais. « Nos seize présidents connaissent les spécificités des beaujolais nouveaux. Ces mises en bouche, que nous avons choisies volontairement très différentes, permettent aux présidents de jury d’échanger avec les dégustateurs assis à leur table, de les sensibiliser et d’habituer leur palais », explique Hélène Granger. La troisième mise en bouche commentée, la dégustation des échantillons peut commencer. Le silence retombe dans la salle. Les seize jurys sont concentrés et s’élancent dans la première dégustation d’une dizaine d’échantillons. Au cours de la matinée, chaque jury goûtera et jugera deux séries d’une dizaine de vins.

Millésime gouleyant et festif

Robe, arômes, rondeur… tout est examiné à la loupe. D’abord en silence, chacun pour soi. Puis les stylos reposés sur la table, les jurys débattent. Les avis parfois convergent, parfois sont diamétralement opposés. Mais une chose est sûre, alors que la campagne 2021 a été très difficile pour les viticulteurs qui ont subi de plein fouet les caprices de la nature, le millésime réserve souvent de très belles surprises. Dider Fages Didier Fages, président des OEnologues de France avoue avoir "été très agréablement surpris par la qualité de ce beaujolais nouveau qui donne envie de faire la fête."

Pascal Dufaître des Vins de Pizay retrouve lui un millésime « plus beaujolais, gouleyant qui invite à faire la fête ».