Témoignage
Le bio, sa solution

Emmanuelle Perrussel
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Michel Villard, éleveur laitier en Gaec à Beauvallon a retracé les évolutions qu’il a engagées sur sa ferme, lors de la demi-journée sur la dynamqiue laitière des exploitations de l'Ouest lyonnais le 30 novembre, à Vaugneray.

Le bio, sa solution

Installé depuis 1989 sur l’exploitation laitière de son père, Michel Villard, est aujourd’hui âgé de 54 ans. « À mon arrivée sur la ferme, avec mon épouse, associée du Gaec, nous avons doublé la production laitière, passant de 75 000 l à 150 000 l et nous avons réaménagé la stabulation et la salle de traite. Après le départ à la retraite de mon père, avec mon épouse conjointe collaboratrice, nous avons par la suite agrandi les surfaces pour arriver à 90 ha et 450 000 l de lait produits en 2016 », détaille le producteur.

À l’heure des questions

Pourtant, la hausse des volumes produits, les charges le conduisent à s’interroger sur la rentabilité de son exploitation qui comprend une cinquantaine de vaches laitières. « Je ne souhaitais pas agrandir davantage. La transformation et la vente directe ne m’attiraient pas. En revanche, Sodiaal cherchait des volumes de lait bio et je connaissais aussi plusieurs éleveurs qui étaient passés en agriculture biologique. Après des réunions, des visites de fermes et un diagnostic réalisé par Véronique Bouchard de la chambre d’agriculture, j’ai fait ce choix car j’avais les surfaces et 8 ha d’irrigués. J’ai commencé à baisser la taille de mon troupeau laitier et j’ai pu être assez serein au niveau financier », poursuit Michel Villard. 

Actuellement, l’éleveur livre 400 000 l de lait pour 50 vaches. Il a arrêté la production de maïs, fait de l’enrubannage et de l’ensilage d’herbe pour avoir des stocks de fourrages. Il a aussi un système de séchage en grange. Il produit des les céréales autoconsommées. Il fait appel à une entreprise pour certains travaux : labour, ensilage… « Au niveau du temps de travail, il n’y pas eu d’augmentation. L’un de mes postes importants d’achat est le maïs épi, mais ma situation financière est meilleure qu’avant ! », conclut Michel Villard.