Assurance récolte
Du changement côté assurance

Charlotte Favarel
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Le système des assurances a changé depuis le 1er janvier et la viticulture n’y échappe pas. Le service viticulture de la chambre d’agriculture du Rhône a organisé une réunion d’informations mardi 7 février à la coopérative Agamy de Bully pour partager quelques éclairages. 

Du changement côté assurance
Thibault Laugâa, conseiller viticulture à la chambre d’agriculture du Rhône est revenu sur plusieurs éléments de changement de l’assurance récolte.

Avec le Varenne de l’eau et la réforme de la PAC, l’assurance récolte viticole se voit modifiée. Si les changements sont effectifs depuis le 1er janvier 2023, la souscription à un contrat d’assurance est possible jusqu’au 28 février. La section viticulture de la chambre d’agriculture du Rhône a donc organisé deux réunions d’information dans le département, dont une à Bully le 7 février.

Un système à trois étages

Exit le fonds de calamités agricoles, c’est un système à trois étages qui vient le remplacer. Le premier étage est pris en charge par le viticulteur jusqu’à 20 % de pertes. À partir de ce seuil, les viticulteurs assurés verront leur assurance prendre en charge jusqu’à 50 %. Au-delà, c’est l’Etat avec l’indemnité de solidarité nationale qui prendra en charge les pertes à 90 % avec 10 % pour l’assurance.

Pour les non-assurés, l’État prendra en charge 45 % de pertes en 2023, 40 % en 2024 et 35 % en 2025, seulement une fois le seuil de 50 % de pertes franchi. Les cultures concernées sont les vignes à raisin de cuve et de table. L’Etat n’intervient donc pas de la même manière selon si le viticulteur est assuré ou pas.

« Il faut se poser la question et savoir si on va souvent atteindre 50 % de pertes ou pas », réagit Thibault Laugâa, conseiller viticulture à la chambre d’agriculture du Rhône. Deux piliers restent donc au centre de la réforme : l’assurance et la solidarité nationale.

Des aléas éligibles

Il est toujours possible de s’assurer seulement pour des aléas choisis. Sécheresse, excès de température et coups de chaleur, coups de soleil, manque de rayonnement solaire, températures basses, coups de froid et gels, grêle, excès d’eau, pluies violentes et/ou torrentielles et excès d’humidité, poids de la neige ou du givre ou encore vents de sable et tourbillons. L’assurance ne devient pas obligatoire. Le viticulteur a ensuite le choix entre la moyenne olympique et triennale.

Thibault Laugâa insiste sur un message, « il faut que chacun fasse ses choix en fonction de son exploitation et des risques qu’il veut prendre. »

Charlotte Favarel

Illustration d’indemnisation des pertes en viticulture, source : ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire. Source : ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire