Rentrée
Effectifs stables et apprentis en plus

Simon Alves
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Dans un contexte sanitaire toujours incertain, les MFR du Rhône ont repris le chemin des cours. Corrine Durel et Ludovic Buffavand, respectivement présidente et directeur de la fédération départementale, ont fait le point sur les effectifs, les nouveautés et le protocole sanitaire.

Effectifs stables et apprentis en plus

C'est une rentrée une fois encore un peu particulière pour les Maisons familiales rurales (MFR) rhodaniennes. Car là où les établissements pouvaient jusqu'avant mars 2020 promouvoir leurs formations en temps réel, l'arrivée du covid a changé la donne.  "Nous avons été impactés dans la mesure où nous n'avons pas pu faire de portes ouvertes ou de salons ces derniers mois au vu du contexte sanitaire, explique Ludovic Buffavand, directeur de la fédération départementale des MFR. C'est difficile pour nous car nous avons toujours cette nécessité de rencontrer les familles et les enfants ou qu'ils découvrent les lieux." Il a donc fallu s'adapter pour les MFR qui ont fait le choix de proposer une version digitalisée de leurs visites et de leur communication. Des rendez-vous physiques étaient aussi possibles, mais individualisés, afin de toujours permettre ces temps de rencontre. La fédération réfléchit d'ailleurs à l'éventualité de les intégrer à sa stratégie à l'avenir. "Nous avons eu un excellent retour des familles qui ont apprécié ce temps en tête à tête avec des formateurs ou directeurs, précise Corrine Durel, présidente des MFR du Rhône. Nous devrions garder ces temps même lorsque l'on retrouvera nos grandes portes ouvertes."

Six nouvelles sections en apprentissage

Ce bouleversement des méthodes de recrutement des élèves n'a pourtant pas freiné l'attractivité des établissements rhodaniens.  Les effectifs demeurent stables par rapport à l'an passé, avec environ 1300 élèves scolarisés dans les douze MFR du département. Reste que cette année va voir le nombre d'apprentis grimper (150 de plus). Les établissements en compteront ainsi plus de mille sur la totalité des effectifs. "Nous avons comme démarche de satisfaire en dispositifs de formation les besoins tant des entreprises que des jeunes, justifie Ludovic Buffavand. Dans certains secteurs professionnels, il y a beaucoup d'entreprises qui ont privilégié l'embauche d'un apprenti." Une tendance qui est en partie liée dans le cas des BTS aux aides gouvernementales dans le cadre du plan "1 jeune, 1 solution" pour encourager cette démarche. C'est dans ce contexte que l'an passé, le réseau des MFR a ouvert quatre nouvelles formations en apprentissage. En 2021, six nouvelles sections ouvriront au cœur de ces formations : un titre professionnel de "gestionnaire de paie" à Limas (Bac +3), un CAP Charpente Bois à Lamure-sur-Azergues, un CQP VAH Véhicule Ancien et Historique Moto à Saint-Martin-en-Haut, un titre Pro "Responsable d'Etablissement Touristique" à Saint-Laurent-de-Chamousset, un bac pro Sapat à l'Arbresle et un bac pro Vente Animalerie à Ville-Morgon.

"Pas d'inquiétude" sur le protocole sanitaire

Concernant le protocole sanitaire de cette rentrée, Ludovic Buffavand et Corrine Durel s'estiment relativement sereins. "Il est sorti au mois d'août et il n'y a pas de surprise ou de différences, on applique le même avec la distanciation et les masques", détaille le premier. La particularité des MFR réside aussi dans le fait que les élèves étant en majeure partie en apprentissage, ces derniers sont rarement tous en même temps dans les établissements. Reste la question du pass sanitaire. S'il est pas obligatoire pour que les élèves assistent aux cours, il peut le devenir dans le cas de sorties dans des lieux qui l'exigent ou dans les entreprises où ils feront leur apprentissage. Et le risque de sentiment d'exclusion des non-vaccinés pourra se faire ressentir. "On trouvera toujours une solution, même si on espère se retrouver confrontés à ça le moins possible car c'est le cœur des MFR que d'inclure et de vivre-ensemble", conclut Ludovic Buffavand.