Se former pour devenir piégeur agréé

Le piégeage, est une pratique règlementée par le droit de destruction. Toute personne peut devenir piégeur agréé à condition d’effectuer une formation.

Se former pour devenir piégeur agréé
Devenir piégeur agréé nécessite une quinzaine d’heures de formation et permet de lutter contre différentes espèces invasives

Les propriétaires, fermiers ou détenteur de droit de destruction peuvent faire réguler ou réguler eux-même les prédateurs et déprédateurs qui occasionnent des de dégâts dans les semences, cultures et élevages avicoles. Le piégeage reste un moyen règlementaire pour réguler les populations d’animaux toute l’année.

Comment devenir piégeur agréé ?

Toute personne peut devenir piégeur agréé à condition d’effectuer une formation. Celle-ci peut être suivie dès l’âge de 15 ans, mais l’agrément ne sera délivré qu’à 16 ans. Mandatée par la préfecture, la Fédération départementale des chasseurs dispense cette formation d’une durée de 16 heures. A l’issue de la formation, un numéro d’agrément est délivré attestant le statut de piégeur agréé.

Quel est le contenu de la formation ?

Les thèmes abordés lors de la formation sont :

-       la règlementation ;

-       les connaissances des espèces recherchées ;

-       les connaissances des différents types de pièges, de leurs possibilités et conditions d’utilisations ; 

-       la manipulation des pièges et leurs mises en œuvre ;

-       les mesures de sécurité et d’hygiène ;

-       l’application et le contrôle des connaissances.

Quelles sont les démarches règlementaires pour piéger ?

Il existe 4 conditions pour pouvoir piéger :

-       être piégeur agréé ;

-       faire une déclaration de piégeage auprès de la commune où sont installés les pièges (valable 3 ans) ;

-       posséder l’autorisation du propriétaire, du fermier ou du détenteur du droit de destruction des terrains sur lesquels seront posés les pièges ;

-       identifier chaque piège avec son numéro d’agrément.

Dans quels lieux piéger ?

Le numéro d’agrément piégeur permet de piéger en tous lieux, même dans une réserve de chasse et faune sauvage. Attention, certains pièges demandent une utilisation particulière.

Le piégeage reste une activité très encadrée. Il convient de respecter toutes les précautions et préconisations données. C’est un moyen de lutte contre les espèces qui sont susceptibles d’occasionner des dégâts, mais également les espèces invasives, tout en ayant une gestion responsable de la faune.

L’association des piégeurs agréés du Jura réalise également des conventions de services suivant le volontarisme des piégeurs (installer un grand nombre de pièges, accompagner la partie administrative…).

Pour participer à la formation, il suffit de télécharger le bulletin d’inscription 2024 sur le site de la Fédération départementale des chasseurs du Jura : www.chasseursdujura.com

Réguler pour protéger

Le piégeage permet de protéger les habitats naturels, les terres agricoles, les routes et les propriétés contre tous les dégâts que peuvent causer les animaux classés ESOD. Attention, le département possède une liste propre d’animaux classés ESOD. Rapprochez-vous de l’association des piégeurs départementale afin de savoir si vous avez le droit de piéger l’animal que vous souhaitez capturer.

Le piégeage a également d’autres objectifs : 

·         assurer la santé publique, avec notamment des maladies qui peuvent être transmises à l’homme. On peut citer l’échinococcose alvéolaire pour le renard, ou encore la leptospirose pour les rats ;

·          protéger les espèces sensibles à des prédateurs en surnombre ;

·          lutter contre les espèces invasives comme le rat musqué, le ragondin.

Enfin, le piegeage permet de protéger la faune et la flore, en régulant les espèces présentes dans une biodiversité dans laquelle ils n’ont pas leur place, pouvant parfois causer de nombreux dégâts sur ceux qui les entourent.  Les espèces exotiques envahissantes sont d’ailleurs considérées comme la troisième cause de l’érosion de la biodiversité. Elles représentent une menace pour près d’un tiers des espèces terrestres menacées et son impliquées dans la moitié des extinctions connues.