Vendanges
Les rugbymans mettent la main à la grappe

Charlotte Favarel
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Plusieurs rugbymans ont rejoint les rangs du domaine de la Revol jeudi 7 septembre dès 8 h, à Vindry-sur-Turdine. Dans le cadre du trophée des gones, défi composé de plusieurs épreuves, les joueurs du LOU Rugby ont profité de la trêve internationale pour découvrir les richesses du terroir et s’adonner à un véritable LOU Express. 

Les rugbymans mettent la main à la grappe
Les joueurs professionnels du LOU Rugby se sont essayés aux vendanges, une manière de découvrir le terroir et d’en apprendre plus. ©CF/IAR

8 h 30 sonne quand une dizaine de joueurs du LOU Rugby arrivent au domaine de la Revol jeudi 7 septembre, à Vindry-sur-Turdine. Cette année, pour renforcer la cohésion entre les joueurs pendant la trêve internationale, le LOU Express a sillonné la région. L’équipe professionnelle a été répartie en quatre groupes : les Canuts, les Lumières, les Résistants et les Lugdunum. « On a choisi des noms en référence à l’identité lyonnaise pour mettre en valeur la richesse du territoire, impliquer les joueurs et développer un sentiment d’appartenance », précise Thomas Quantin, chargé de mission RSE et de la communication au LOU Rubgy. Si quelques joueurs internationaux viennent de loin, comme Liam Coltman, talonneur néo-zélandais ou encore Arno Botha, 3e ligne sud-africain, d’autres connaissent la région. Jérome Rey, pilier qui partage sa vie entre le rugby et l’agriculture en Savoie se réjouit de faire les vendanges. « C’est la première fois que je vendange et pourtant, j’ai plein de copains vignerons ! Je vais pouvoir aller les aider maintenant, sourit-il. C’est agréable ce moment de pause, on a du temps pour discuter entre nous et profiter du cadre. » 

L’agriculture valorisée

Le LOU étant un club citadin, la richesse du territoire est une bonne opportunité pour faire une pause. « La région lyonnaise est riche de sa culture agricole, surtout avec les vignes du Beaujolais, c’était important de proposer ces sorties. Les joueurs aiment boire du vin donc autant qu’ils sachent comment il est fabriqué », plaisante le chargé de communication. Si Bruno Debourg et son fils Thibaut, aux commandes du domaine avec Corinne Debourg, ont commencé à expliquer le pressurage aux sportifs, ils les ont ensuite consuits dans les rangs où l’équipe de vendangeurs était déjà à l’œuvre. L’ancien joueur de rugby du club de Tarare qu’est Bruno se souvient de l’époque : « il y a plus de quarante ans je jouais à Tarare. Quand le président m’a proposé cette activité, j’ai tout de suite accepté. Ils le font pour une association donc c’est pour la bonne cause. » Malgré l’épisode de grêle du 10 juillet qui a touché quelques baies et les chaleurs toujours persistantes, « on a vendangé les chardonnays et on attaque les gamays car il n’y a pas de pluie annoncée et on perd du volume tous les jours ».

Pour la plupart, c’était une première fois dans les rangs. ©CF/IAR

Pour la bonne cause

Depuis mercredi 6 septembre, les Lugdunum ont pu sillonner la ville et ont fait honneur à leur nom en découvrant les théâtres romains du musée Lugdunum. « On a également fait un classement des équipes pour leur attribuer un moyen de transport pendant une journée. Certains sont partis en voiture électrique, d’autres sont allés jusqu’à Pusignan en vélo, certains ont pris le train pour aller à Belleville-en-Beaujolais tandis que les Lugdunum avaient une camionnette sans essence et ont dû organiser une monnaie d’échange pour faire le plein », illustre Thomas Quantin. Tout au long de ces deux jours, les 4 équipes ont une cagnotte à remplir pour l’association Enfance et partage, qui lutte contre les violences faites aux enfants.  

 « Je peux déjà vous dire que les gagnants sont les Lugdunum. Ils ont collecté environ 1500 € et échangeaient des t-shirts du club contre des dons, ils avaient fait un tour dans le stock de la boutique avant », rigole-t-il.

En cette pause du Top 14 et à la veille du match d’ouverture de la coupe du monde de rugby 2023 le 8 septembre, le LOU se consolide : « c’est une période parfaite pour se reposer, encourager la cohésion et travailler sur l’identité de l’équipe ».

Charlotte Favarel

Les rugbymans s’essaient à la vigne