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Lauréate de l’épreuve de communication au concours des jeunes !

Charlotte Favarel
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Heureuse gagnante de l’épreuve de communication au concours des jeunes professionnels du vin du Concours général agricole, Garance Paineau, élève au lycée Bel Air, revient sur cette mise en lumière, les différentes étapes et confie ses ressentis.  

Lauréate de l’épreuve de communication au concours des jeunes !
Premier prix communication du concours des jeunes professionnels du vin, Garance aimerait continuer dans cette voie et trouver un emploi dans le secteur de la communication viticole, « avec la possibilité de pouvoir faire les vendanges » !

Rien, ou presque, ne la destinait au milieu viticole, si ce n’est un père qui travaille en tant que directeur commercial dans le milieu. Et pourtant, Garance Paineau, 24 ans, est lauréate de l’épreuve de communication au concours des jeunes professionnels du vin. Elle a fini 7e au général et s’en réjouit. « Finir 7e, c’est ma victoire personnelle. J’ai commencé le BTS agricole vin-œnologie depuis seulement six mois et j’essaie d’ouvrir mon esprit à tout type de vin. Quand j’ai su que j’étais en finale, ça m’a prouvé que j’avais ma place quelque part dans le milieu du vin et je ne compte pas abandonner la dégustation de sitôt. »

Une reconversion presque inattendue

Originaire de la capitale avec un baccalauréat économique et social en poche, Garance fait une licence humanité dans le but de devenir journaliste. « Après ma licence, je voulais partir en tant que jeune fille au pair aux Etats-Unis pour perfectionner mon anglais et préparer les concours de journalisme. » Mais la crise sanitaire est venue tout bousculer et réinterroger ses projets. « Je ne suis pas partie et j’ai fait un master action éducative internationale et interculturelle à Paris. » Elle se passionne pour le sujet des dérives sectaires et tente d’intégrer la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). En parallèle, elle s'assure un plan B. « Comme j’avais fait deux fois les vendanges en Bourgogne et qu’on m’avait dit que j’étais faite pour ça, j’y voyais un intérêt, mais sans plus. Mon père a toujours travaillé dans le milieu viticole. D’abord sommelier, puis technicien œnologue, il est directeur commercial aujourd’hui. » Elle décide pendant l’année de son master 2 de postuler au BTS en un an du lycée Bel Air de Belleville-en-Beaujolais. L’intégration dans la Miviludes ne se faisant pas, elle prend ses bagages et arrive le 15 août 2022 dans le Beaujolais pour commencer son apprentissage au domaine La famille K.

L’ascenseur émotionnel

« J’avais des rêves plein la tête en arrivant. Je voulais m’installer, ouvrir un domaine et après plusieurs années, j’aurais aimé que mon domaine permette de l’insertion sociale pour les personnes autistes. J’aurais fait le lien avec mes études d’avant. Mais cette année a été compliquée et je ne suis pas sûre de vouloir faire le métier de vigneronne », confie Garance. La jeune femme reste toutefois résiliente et se donne les moyens d’y arriver. Preuve en est avec le concours.

Pour la première phase de sélection, ouverte à tous les lycées nationaux, les étudiants se sont prêtés à une dégustation à l’aveugle. « Il y avait neuf vins en tout à déguster. Pour les cinq premiers, nous devions retrouver l’appellation, le cépage, le climat, le millésime et le prix. Pour les quatre derniers, c’était une notation sensorielle avec une note globale. » Avec un score de 281/400, Garance marque le meilleur score de l’école. « J’ai surtout pensé à de la chance au départ. Je ne voulais pas croire en mes capacités de dégustatrice », se souvient-elle. Avant la phase finale, un support de communication, affiche ou vidéo, était à rendre. « J’ai choisi le format vidéo parce qu’à notre époque, ça marche vraiment bien. C’est une vidéo de moins de deux minutes sur les viticulteurs de demain et leurs innovations. J’ai interrogé ma professeur de biologie, mon maître d’apprentissage, Nicolas Chaffurin et Guillaume Ceresa. Je remercie ma classe parce que j’ai été très soutenue pour ce projet. » Une vidéo qui a plu, car Garance a reçu la note de 51/60, la plaçant en tête de l’épreuve de communication.

Arrive ensuite le temps de la finale en mars, « on était 70 finalistes, français et étrangers, dans une grande salle avec vue sur la Tour Eiffel, c’était impressionnant. Je me suis demandé ce que je faisais là », partage-t-elle, l’air rieur. Pour cette dernière étape, une dégustation sur le même modèle que les phases de présélection était organisée. « À l’annonce des résultats, j’entends mon prénom annonçant ma 7e place au général. Je n’en revenais pas. C’étaient vraiment de bons souvenirs, j’ai fait des rencontres intéressantes et j’étais contente de voir la fierté de mes parents. »

Des projets plein la tête

« Le concours a montré que j’avais des capacités de communication. J’aime beaucoup ce domaine, comme le marketing et les réseaux sociaux. Ce serait vraiment chouette de trouver un travail en tant que chargée de projets dans le milieu du vin et avoir un mois pour faire les vendanges parce que j’aime être dehors aussi », lance Garance en parlant de ses projets d’avenir. Avec un enthousiasme communicatif, la jeune femme ne se ferme aucune porte. « Je réfléchis aussi à partir en Nouvelle-Zélande un an pour perfectionner mon anglais et travailler dans un domaine, découvrir d’autres choses dans le milieu du vin. »

Avec son palais aiguisé qui lui a valu d’obtenir la note de 181/200 en notation sensorielle, Garance est ouverte aux propositions pour son futur !

Charlotte Favarel

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