Cuma du Rhône
La Turdine cinquantenaire !

Charlotte Favarel
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Direction Saint-Romain-de-Popey pour fêter le cinquantième anniversaire de la Cuma la Turdine. C’est au pied de la salle polyvalente saint-rominoise, le 24 mars, que nouveaux et anciens adhérents se sont donnés rendez-vous pour rendre hommage à cette mise en commun et à l’évolution de la structure. 

La Turdine cinquantenaire !
Anciens et nouveaux adhérents étaient présents pour les 50 ans de la Cuma, de quoi échanger sur son évolution.

Retour en février 1973, où huit agriculteurs, principalement éleveurs, installés à Saint-Romain-de-Popey décident de mutualiser leurs moyens et créent la Cuma. « Il y avait un besoin en machine de récolte et moissonneuse batteuse », retrace Fabrice Gilardon, actuel président de la Cuma (coopérative d’utilisation de matériels agricoles) la Turdine. Dix ans plus tard, la Cuma triple son nombre d’adhérents. « Dans les années 1990, elle décide de prendre un nouvel élan et se lance dans de nouveaux projets, notamment dans du matériel d’élevage », précise son président.

Elle arrive ensuite à un tournant vers 1995 où certains adhérents se souviennent encore « d’une évolution très rapide : la Cuma a acheté un enjambeur. Au niveau viticole, elle a permis d’avoir un rang sur deux et d’être précurseur », se souvient Cédric Giraud, métayer à Saint-Romain-de-Popey. Aujourd’hui, la Cuma rassemble 66 adhérents et propose un parc de 55 machines. Une vingtaine était exposée fièrement le 24 mars dernier à la salle polyvalente saint-rominoise. Plus d’une trentaine de personnes avaient fait le déplacement, dont d’anciens adhérents.

Investir le mutuel

« Le renouvellement régulier du matériel permet de garder cet enthousiasme et une attractivité, remarque Fabrice Gilardon. La Cuma a su répondre et s’adapter aux besoins de ses adhérents et nous souhaitons perdurer dans le même état d’esprit. » Et les adhérents le reconnaissent. Sans mutualisation, impossible pour chacun de bénéficier d’autant de matériels. « On maîtrise nos charges de mécanisation, sinon on serait moins performant. D’autant que ces derniers temps, certaines machines ont pris 50 % de hausse de prix », relate le directeur. Et son avis est partagé. René Dubessy, éleveur bientôt retraité et toujours adhérent, reconnaît « qu’individuellement, personne ne pourrait s’équiper et avoir du matériel aussi performant, ça nous permet d’évoluer beaucoup plus rapidement ». En moyenne, « les parts sociales sont renouvelées tous les quatre ans », explique Antoine Michallet, trésorier depuis 1996. Et grand avantage de l’adhésion, la création de liens ! Le travail en interCuma permet d’optimiser les investissements.

Un bel avenir devant elle

Côté projets, la Cuma ne manque pas d’inspiration. Le président a profité de la présence du maire, Guy Joyet et de Bruno Peylachon, maire de Tarare, pour lancer l’idée d’un bâtiment propre à la Cuma. « Aujourd’hui, le matériel est dispersé chez différents adhérents, nous commençons à réfléchir sur les besoins d’un bâtiment où nous pourrions rassembler notre parc de matériel et avoir une salle de réunion. » Les élus reconnaissent que la dynamique agricole est un « atout pour la commune. On est fier de cette agriculture locale qui participe à la vie du territoire en général ».

Autre axe d’orientation, l’agroécologie. Derrière les attentes sociétales, le désherbage mécanique a le vent en poupe et les adhérents l’ont bien compris. « Il y a beaucoup de petit matériel pour les travaux du sol », s’enthousiasme Cédric Giraud.

Charlotte Favarel

Retour sur les 50 ans de la CUMA Turdine à Saint-Romain-de-Popey.