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Rhône terre d'éleveurs : Du sol à la plante, en passant par l'éleveur

Marie-Cécile Seigle-Buyat
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Jeudi 4 novembre à Courzieu, Rhône terre d’éleveurs organisait une journée d’échanges autour des interactions sol, plante et santé animale. Cette journée a résonné auprès des éleveurs du département qui ont été près d’une centaine à répondre présent. 

Rhône terre d'éleveurs : Du sol à la plante, en passant par l'éleveur

Jeudi 4 novembre, ils étaient près d’une centaine d’éleveurs à avoir répondu présent à l’invitation de Rhône terre d’éleveurs pour venir échanger à Courzieu sur la thématique des interactions entre le sol, les plantes et la santé animale. Ces trois thématiques sont en effet extrêmement liées et leurs interactions efficaces sont de réels facteurs de réussite pour les élevages. Ce n’est pas Frédéric Thomas, agriculteur en Sologne dans le centre de la France, qui dira le contraire. Invité pour intervenir lors de cette journée technique, ce spécialiste de l’agriculture de conservation a présenté notamment l’intérêt de limiter le travail du sol, de mettre en place des rotations de pâturage dynamique sur les couverts, de couvrir ses sols à la fois pour les préserver, mais également et surtout pour produire de l’alimentation de qualité pour les animaux. En effet, Frédéric Thomas exploite des terres « disons compliquées avec des sables en surfaces et de l’argile en dessous qui est imperméable. Nous avons de fait des niveaux de productivité assez faibles ». Des caractéristiques qui l’ont poussé, lui et ses collègues, à passer « au semis direct avec des couverts végétaux. Nous avons remis de l’élevage de brebis pâturant et de vaches allaitantes ». Ainsi, au cours de son exposé, l’agriculteur du Loir-et-Cher a présenté l’impact d’un travail du sol répété en termes de battance, d’érosion ou encore de consommation du stock organique, l’importance du couvert notamment pour la gestion de l’eau... Surtout, Frédéric Thomas a tenu à rappeler que la clé de tout était la photosynthèse.

La photosynthèse, la clé du vivant

"L'eau est le premier aliment d'un ruminant"

La qualité de la nourriture influe logiquement sur la qualité de vie d’un ruminant. Une logique qu’a rappelée Bruno Martin, zootechnicien et actuellement chargé de support technique pour les ruminants chez Lallemand. Il conduit depuis des années plusieurs recherches pratiques sur l’acidose et les levures vivantes. Ce technicien de terrain observe de près le fonctionnement du rumen dans les exploitations. L’eau, premier aliment du ruminant Longueur de fibres, qualité de conservation d’ensilage, abreuvement sont autant de facteurs primordiaux pour assurer une bonne santé à l’animal et donc une bonne production. L’abreuvement justement est un aspect trop souvent oublié des éleveurs et pourtant d’une très grande importance.

Les débats se sont poursuivis l’après-midi sur le terrain sur l’exploitation du Gaec de la Buissonnière à Courzieu qui a fait le choix il y a sept ans de repenser son système.