Cru chiroubles
Se reconnecter à son identité

Charlotte Favarel
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Le 30 mars dernier avait lieu l’assemblée générale du cru chiroubles. Le bilan de l’année 2022 et les perspectives pour celle en cours sont pleines d’espoir. L’identité du cru s’affirme et le meilleur reste à venir. 

Se reconnecter à son identité
Le cru se caractérise par ces parcelles, les plus hautes du Beaujolais, à 410 m en moyenne.

Connu pour être le cru du Beaujolais le plus haut en altitude, les coteaux granitiques de chiroubles se trouvent en moyenne à 410 m. Le terroir tenait son assemblée générale le 30 mars dernier, de quoi faire le point sur les projets en cours, avec un gros travail sur l’identité effectué.

Un cru stable

Si les cotisations ont augmenté, la situation est similaire pour tous les crus : « les cotisations ont augmenté parce qu’elles sont davantage obligatoires qu’avant, confiait Pierre Prost, président. Le cru a repris la mission de promotion de l’appellation ». Nathalie Chuzeville, directrice de l’ODG de l’union des crus du Beaujolais est revenue sur les chiffres de chiroubles. Les prix en grandes et moyennes surfaces ont évolué pour atteindre 7,22€ contre 6,86€ en 2021. Un très beau démarrage a été opéré au niveau des ventes depuis novembre.

Redéfinir l’identité et la promouvoir

« 2022 est une année de transition pour le cru. On attendait l’arrivée de Jessica Chapuy pour les actions de communication », partage le président. L’un des points essentiels pour le cru chiroubles, « c’est le travail de représentation avec les spécificités et atouts du terroir, avance Pierre Prost. Il y a eu un gros travail de fond depuis presque deux ans. Maintenant que Jessica Chapuy est arrivée, on va déployer ce message. »

Si 320 ha composent le cru, la marque Chiroubles, terroir d’altitude définit sa singularité avec ses vignes élevées entre 270 et 600 m d’altitude. Avec un sol granitique sur toute la surface du cru, le gamay noir y a trouvé un terroir.   

Pour mettre en avant cette richesse, 2023 sera l’année de tous les défis. « On a un gros plan de communication prévu avec le grand public. Des encarts publicitaires en juin dans la presse, des articles publirédactionnels et des affiches digitaux en gares Part-Dieu et Perrache », énumère le président. En plus de ces actions, le travail main dans la main avec la maison du cru chiroubles s’avère être une véritable vitrine pour les vins du cru. « On organise Les Estivales ensemble, on travaille sur les mêmes bases stratégiques. La boutique a été remise en valeur avec des portraits de vignerons et elle marche bien », s’enthousiasme Pierre Prost. L’édition 2022 des Estivales signait leur grand retour après la crise sanitaire. « Cette année, nous attendons les bénévoles nombreux car le site est plus grand qu’avant et tous les vignerons y participent », invite Pierre Prost.

Une vigilance accrue pour la flavescence dorée

Comme de plus en plus de vignobles français, le Beaujolais ne fait pas exception à la règle et renforce la prospection de ses vignes. « La prospection en autonomie s’est bien passée, on a pu vérifier 100 % de la commune. La flavescence dorée n’est pas hyper présente, il y a quelques ceps disséminés. En cherchant, on en trouve forcément », regrette le président. Le cru passe en zone de traitement dès cette année, « on va faire une année de préventif en espérant que l’année prochaine on puisse s’en passer ».

Charlotte Favarel

Quelques chiffres clés de 2022 pour le cru

  • 10 216 hl récoltés.
  • 279 ha récoltés.
  • 151 récoltants.
  • 3,68 ha renouvelés en 2021-2022.

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