Insee
Le Beaujolais, territoire attractif
Voici quelques enseignements à tirer d’une étude de l’Insee, l’institut national de la statistique et des études économiques, consacrée au Beaujolais et sortie en décembre dernier. Un territoire bien dynamique.
Dans le Beaujolais dont il est question dans l’étude Insee, il faut l’entendre comme la moitié nord des limites historiques du département du Rhône. À savoir les territoires Villefranche Beaujolais Saône, Saône-Beaujolais, Ouest rhodanien, Beaujolais pierres dorées et le Pays de L’Arbresle. Ce sont en tout 132 communes, 253 600 habitants, 90 000 emplois, 108 200 actifs occupés, deux autoroutes (A6 et A89), 21 gares.
Au niveau de ses paysages, ce territoire est à 60 % agricole, 31 % sont recouverts de forêts, 7 % sont artificialisés.
L’étude nous apprend ainsi que 17 % des emplois sont liés à l’industrie avec un secteur fort comme la métallurgie, mais aussi le caoutchouc, le plastique et malgré tout, héritage historique oblige, encore un peu de textile.
L’agriculture représente elle 4,5 % des emplois, soit deux fois plus que dans la région, et compte plus de six exploitations agricoles sur 10 en viticulture. Le taux atteint 86 % dans l’EPCI de Villefranche Beaujolais Saône, 80 % sur le territoire Saône Beaujolais, 74 % sur Beaujolais Pierre dorées.
Entre 2013 et 2019, l’étude constate une double dynamique : + 0,6 % de population en moyenne chaque année et + 0,5 % au niveau des emplois.
Trois ambiances
Il faut cependant distinguer trois zones dans ce territoire beaujolais, avec des caractéristiques et des tendances qui diffèrent.
Tout d’abord au nord de l’arrondissement, les EPCI communauté d’agglomération de Villefranche Beaujolais Saône et la communauté de communes de Saône-Beaujolais regroupent 44 % des habitants, soit 111 000 personnes. Les villes phare en sont Villefranche et Belleville. La CA de Villefranche Beaujolais Saône constate cependant un solde migratoire négatif qui illustre un « desserrement » de Villefranche sur Saône pour une installation de la population plutôt en périphérie et dans la communauté de communes voisine.
Nous trouvons ensuite la communauté d’agglomération de l’ouest rhodanien dont la population entre 2013 et 2019 est globalement restée stable. Cette zone, qui couvre un tiers du Beaujolais, regroupe 20 % de la population (50 600 habitants) et 21 % des emplois (18 600). Les villes phare de cette zone sont Tarare, Thizy-les-Bourgs et Amplepuis. Les paysages sont essentiellement composés de forêts et de terres agricoles. Près de six actifs sur dix travaillent dans la CA, les autres prennent le plus souvent pour leur emploi la direction de Villefranche, L’Arbresle, Lyon ou Roanne.
Enfin, la partie sud du Beaujolais est la plus dynamique. Deux communautés de communes sont concernées, celle des Pays de L’Arbresle et celle de Beaujolais Pierres dorées. Les principales villes sont L’Arbresle, Lentilly, Anse. 92 000 habitants (36 %) y résident, soit le double par rapport à 1975, et 25 600 emplois (28 %) sont recensés. L’ouverture de l’autoroute A6, en venant soutenir la N6, explique le développement démographique de ce secteur en favorisant ainsi l’accès à Lyon. Les deux EPCI ont un profil plus résidentiel et offrent moins d’emplois qu’il n’y a d’actifs occupés. Ainsi 55 % de la population active quitte ces zones pour se rendre sur leur lieu de travail, essentiellement à Lyon, mais aussi Marcy-L’Étoile, Dardilly, Limonest, pour des emplois dans les secteurs pharmaceutiques et informatique.
De façon générale, toutes ces zones sont plutôt bien pourvues en équipements en en possédant entre 23 et 29 en moyenne par communes. Les autres critères étudiés sont leur accès à un collège et à un médecin généraliste, et là aussi, à chaque fois, une très grande majorité de la population est à moins de 7 minutes d’un généraliste et à moins de 15 minutes d’un collège.
F.T. d’après communiqué
