Fête de l'agriculture à Chénelette

Le plaisir des rencontres

Tous les quatre ans désormais, le cœur du Beaujolais vert se mobilise pour offrir un cadre magnifique à l’agriculture du département. Si la toute première édition s’est tenue en 2003 au Col de Crie, depuis 2007 c’est le petit village de Chénelette qui accueille concours de labours et concours bovins, marché des producteurs et visiteurs. Pour cette sixième édition, rendez-vous est donc donné le samedi 26 août, pour une journée complète d’animations agricoles.

Emmanuel Giraud est l’heureux président de l’Union des éleveurs du Haut-Beaujolais, coorganisatrice de la fête avec les Jeunes Agriculteurs, un groupe « au bon état d’esprit » particulièrement motivé et mobilisé.

À la manœuvre pour l’organisation, se trouvent les JA du département, et plus spécifiquement ceux du canton de Lamure-Monsols, et l’Union des éleveurs du Haut Beaujolais. Une association créée avec pour objectif la tenue de cette fête. Autant dire que ces membres, une bonne trentaine, sont particulièrement motivés et tout autant mobilisés. « À l’issue de chaque édition, notre volonté est de faire encore mieux la prochaine fois », relate Emmanuel Giraud, le président de l’Union, « et de faire venir de nouveaux éleveurs ». Et comme à chaque fois, il y en aura quelques-uns cette année. Si en termes d’animations, il y aura à nouveau le concours départemental de race charolaise qui n’avait pu avoir lieu il y a quatre ans et un concours de génisses holsteins, il y aura aussi et surtout près de 120 animaux au total, « encore plus que lors de la dernière fête où il y en avait eu près de 90. Entre le concours des génisses, des vaches laitières et des charolaises, on constate notamment une belle participation des jeunes éleveurs ». Une mobilisation qui motive particulièrement Emmanuel Giraud : « je n’ai aucune peine à être président de cette union, il y a un bon groupe avec un bon état d’esprit, tout le monde se fédère autour de cette fête ». Et ainsi très naturellement, chacun s’occupe de quelque chose en fonction de ses possibilités, même ceux qui n’apportent pas d’animaux.

De génération en génération

Parmi ces jeunes qui se mobilisent pour la bonne tenue de l’événement, il y a notamment Félix Descroux. Le jeune éleveur est installé en Gaec avec son père Bertrand depuis mars 2020 du côté de Propières. « Depuis le début de cette fête, mon père participe aux concours à chaque édition, explique-t-il. C’est toujours sympathique de se retrouver avec les autres agriculteurs du territoire ». Ainsi, le 26 août prochain, le Gaec des Correux emmènera à Chénelette sept de ses vaches : « nous aurons deux génisses et cinq vaches laitières, dont deux en catégorie espoir, une jeune et deux adultes ». Le jeune homme poursuit ainsi la volonté de son père de travailler un peu plus précisément la génétique du troupeau. « Nous recherchons le critère bonne mamelle tout en essayant d’améliorer chaque point. Nous procédons donc à un génotypage sur chaque veau ce qui nous permet de préciser encore plus le choix du taureau », poursuit-il.

Parmi les laitières que le Gaec des Correux va emmener, il y aura à nouveau Mouche qui avait remporté il y a quatre ans le prix du championnat… « C’est à la fois valorisant de recevoir un prix et cela permet plus de reconnaissance vis-à-vis de nos collègues ». L’an passé, l’une des génisses des Correux avait participé au Show Open de Saint Étienne. Sans préjuger des résultats du 26 août, Félix Descroux reconnait que c’est déjà bien de participer.

Félix Descroux installé à Propières prête main-forte à l’organisation de l’événement et emmènera sept de ses vaches laitières participer aux différents concours.

Le public adhère

Cette fête avait notamment été initiée pour « permettre aux agriculteurs de se connaître et aussi de se comparer entre eux, rappelle Emmanuel Giraud. Désormais, c’est surtout un moment où chaque éleveur peut communiquer, démontrer que l’agriculture est ouverte et dynamique ». Il ne s’inquiète pas pour les centaines de repas prévus : « les visiteurs aiment venir, cet événement est apprécié et attendu. Cette fête est devenue incontournable pour les agriculteurs comme pour le grand public ».

En attendant le dernier dimanche d’août, il faut bien savoir qu’au cœur même de chaque ferme la fête se prépare : Mouche et les 120 autres participantes apprennent à marcher, seront brossées et lavées une à deux fois avant le jour-J. Du côté du Gaec des Correux, l’entrainement se fait un peu chaque jour, notamment en suivant le tracteur qui avance à faible vitesse...

Jérémie, 13 ans, et Elsa, 11 ans, vont aussi participer au concours organisé pour les plus jeunes avec la velle Unebotte. La relève est assurée !