BÂTIMENTS
Initiation à la géobiologie et perturbations électriques

Nina Leuci
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La géobiologie est une discipline émergeante apportant de nouvelles pistes de réflexion intéressantes en élevage. Le groupement de défense sanitaire (GDS) a proposé deux sessions de formation pour s’initier et se perfectionner à cette pratique en plein essor.

Initiation à la géobiologie et perturbations électriques
C’est sur l’exploitation de Pierre-Jean Chaverot, au Gaec Les Bardelles à Montrottier que la visite s’est faite l’après-midi.

La géobiologie fait le lien entre les phénomènes géologiques naturels (faille, cavité, eau, réseaux telluriques…) et les facteurs artificiels et technologiques présents en un lieu donné (antennes relais de téléphonie, lignes à haute tension, installations et appareils électriques divers). Les installations électriques des élevages peuvent être à l’origine de courants vagabonds (qui circulent en dehors d’un câble électrique) et de perturbations électromagnétiques. Les nombreux éléments métalliques des bâtiments (cornadis, salle de traite, logettes, abreuvoirs…) permettent la circulation de ces courants parasites.

Maitriser l’ensemble des paramètres d’élevage et se questionner sur la géobiologie

Ces éléments peuvent potentiellement perturber les êtres vivants qui sont très sensibles aux phénomènes électriques et électromagnétiques. Il est donc légitime de s’interroger sur les conséquences de ces nuisances sur le confort, le comportement, la production et la santé des animaux en élevage. Il faut toujours garder en tête que les différents paramètres d’élevage doivent être maitrisés : alimentation, confort, hygiène, conduite générale du troupeau… Car les problèmes sanitaires tels que mammites, taux cellulaires élevés, troubles de la fertilité ou autres ont des origines multifactorielles. Malgré tout, dans certains cas, avec différents appareils de mesures électroniques (multimètre), des baguettes de détection ou des pendules, il est possible de déceler les troubles électro-magnétiques puis de les atténuer ou les supprimer en utilisant les outils de correction adaptés. C’est ce qu’a proposé Luc Leroy, géobiologue au cours de deux sessions de formation autour de ce thème. Les tabous ont été levés, rationnalisés et les échanges ont été riches sur le plan technique mais aussi personnel pour les participants. De nouvelles sessions seront proposées au cours de l’hiver 2023 au regard du succès de ces journées depuis maintenant deux ans.

Nina Leuci, GDS du Rhône