Salon de l’agriculture

Le Rhône symbole de collectif et de convivialité

Autour des vignerons qui « ont vraiment retrouvé le sourire » comme l’a rappelé Daniel Bulliat, le stand du Beaujolais a une nouvelle fois réussi à attirer les visiteurs grand public du salon et servi de point de rassemblement à tous les Rhodaniens de passage.

« Ce stand offre vraiment l’image de qualité, de convivialité et surtout de collectif que défend tout le vignoble beaujolais », a poursuivi le président d’Inter Beaujolais. La bonne dynamique, se traduisant par la valeur retrouvée et des ventes bien assurées, font qu’actuellement « on manquerait plutôt de vins », a-t-il enfin précisé.

Le mercredi 1^er mars a été choisi pour être la journée du Département. Ainsi toute une délégation d’élus et de nombreux représentants des différents partenaires de l’agriculture du Rhône ont profité de cette journée pour venir à Paris.

L’occasion de venir soutenir et récompenser ceux sélectionnés pour Paris, « ces hommes et ces femmes tous impliqués dans leurs métiers » comme l’a souligné Christophe Guilloteau. Le moment a ainsi permis au président du Conseil départemental de remettre des trophées, symboles de la reconnaissance par le Département de leur investissement et de leur réussite dans leur métier. La rigotte-de-condrieu a été à l’honneur, de même que des jeunes de MFR du Rhône représentant le Rhône à des concours de jugement de bétail.

Les prochains dossiers

« Aux agriculteurs passionnés et passionnants », Colette Darphin a aussi rappelé que le Département reste « un facilitateur et un financeur » pour de nombreux dossiers. « Ceux que nous allons porter cette année ont trait à l’alimentation, à l’eau, et aux énergies, trois sujets transversaux et tous liés », a spécifié la 1^ère vice-présidente en charge notamment de l’agriculture.

« Pour l’eau, il va falloir s’organiser pour ne pas revivre la situation de l’été dernier », a présenté Christophe Guilloteau, évoquant au passage le référencement des plans d’eau envisagé prioritairement dans les secteurs très impactés l’an passé. « Cet état des lieux a déjà débuté sur l’Ouest lyonnais et nous avons déjà beaucoup de données. Mais ce travail va donc être poursuivi dans les autres secteurs. Nous constatons qu’il y a beaucoup de petits points d’eau, certains devront être agrandis ou d’autres remis aux normes, pour cela le Département sera facilitateur et l’un des financeurs », a présenté plus tard Colette Darphin.

Aujourd’hui et demain

En attendant, la journée était consacrée aux échanges et aux rencontres. Pascal Girin, le président de la chambre d’agriculture du Rhône, s’est réjoui « de voir autant de monde autour des éleveurs et des viticulteurs », avant d’appeler justement de ses vœux tous ces élus « à être aussi à nos côtés demain, pour pouvoir avancer plus vite et aller plus loin », au sujet « des nombreux défis à relever, l’eau, l’énergie, les aspects sociétaux ».

Cette journée au SIA est là « pour balayer la morosité », fait remarquer Colette Darphin avant d’inviter « à parler de l’agriculture de la même façon toute l’année ».

Derrière la délégation pendant tous ces discours, comme au cours des neuf jours de durée le Salon, les viticulteurs mobilisés en nombre comme chaque année pour tenir le stand (42 cette année) se sont activés à répondre aux questions des clients et à leur faire découvrir les différents crus du territoire Beaujolais.

Le hall des animaux 

La délégation d’élus du Rhône est aussi allée à la rencontre des éleveurs présents avec leur animal. Il y avait notamment le frère et la sœur Guillaume et Marie-Laurence Michallet du Gaec des Grandes trêves à Saint-Genis-les-Ollières, l’un et l’autre très investis et venus avec leur taureau blonde d’Aquitaine Royaume (en copropriété avec Éric Michallet de la Loire). C’est lors d’un stage effectué dans son cursus scolaire que Guillaume avait repéré cet animal, dès sa naissance. Aujourd’hui, Marie-Laurence excelle dans la défense du métier d’éleveur et dans la présentation des vertus de la race blonde d’Aquitaine, « celle qui offre la plus grande quantité de morceaux nobles, qui est naturellement tendre avec beaucoup de persillé ». Bien que « le plus jeune et de ce fait le moins grand de sa catégorie », Royaume a terminé deuxième. Une performance pour le moins prometteuse pour cet animal présentant « une belle proportion entre son squelette et ses muscles, et des muscles bien dessinés partout ».

Autres animaux présents, Rosette la charolaise de l’EARL Pascal et Alexandre riche, et son veau Universel. Né en décembre dernier, celui-ci « est déjà vendu ». Il se trouvait avec des congénères non loin de leurs mères, une case à veaux force d’attraction irrésistible pour le grand public !

Autre démonstration de l’attrait des visiteurs pour les animaux et leurs éleveurs avec Benjamin Carbon. Ce jeune éleveur ovin du Rhône venait pour la première fois avec un bélier charollais. Nous l’avons retrouvé près de son animal dès son arrivée à Paris. Et à peine débarqué sur place, les passants le sollicitent pour savoir lequel est son animal, d’où il vient, pourquoi il n’a pas de cornes, et pourquoi pas aussi une photo etc. Les enfants, eux, demandent à s’en approcher et à le caresser.

En cela, le SIA est vraiment une occasion inédite et rêvée pour les éleveurs d’expliquer leur élevage et leur quotidien et de rencontrer les collègues de la France entière.