Jeunes agriculteurs

Ferme ouverte à Pomeys

En 2022, les installations aidées étaient d’environ 70, un chiffre record et réconfortant mais qui révèle néanmoins que les installations en bovins lait sont de moins en moins nombreuses, surtout chez les hors cadre familiaux. « L’élevage en bovins lait fait peur aux jeunes car il y a beaucoup de contraintes », relève Loïc Virieux, vice-président installation des Jeunes Agriculteurs du Rhône.

Pour autant, Tino Gord a décidé, lui, de relever le défi. Et c’est « dans le canton des Monts et Coteaux, un territoire dynamique et représentatif des productions rhodaniennes », comme le présente Maxime Bruyas, JA impliqué sur le département, que Tino Gord s’est installé en janvier 2020 avec son père, en remplacement de son oncle.

Le Gaec des 2 communes est réparti sur deux fermes, l’une à Pomeys, la seconde à Grézieu-le-Marché, et compte 100 hectares pour 100 vaches laitières.

Lors du projet d’installation de Tino, la question de la gestion du temps de travail s’est posée et l’inauguration de ferme a été l’occasion de revenir sur les choix du Gaec depuis janvier 2020 et surtout sur la question « A l’heure du changement, pourquoi le robot de traite ? ».

Après plusieurs calculs sur le coût du robot, le choix d’investir a été évidemment. Le robot de traite permet un allègement, ou du moins une répartition du temps de travail beaucoup plus soutenable, surtout lors des travaux saisonniers. Et les chiffres démontrent un important gain de temps : avant la mise en place du robot de traite, les deux associés passaient 2 h 15 matin et soir à la traite. Aujourd’hui, ils y consacrent 1 h par jour. Outre la souplesse de travail et l’apport ergonomique, le Gaec des 2 communes a remarqué une augmentation de la production, les vaches ayant une moyenne de trois passages par jour sous le robot.

Élise Michallet, secrétaire générale de la FDSEA 69, a noté l’importance de trouver des solutions pour relever le défi de renouvellement des générations et l’importance pour les Jeunes Agriculteurs de trouver de nouveaux profils d’agriculteurs.

Les générations en place et à venir doivent faire face aux défis climatique mais aussi technologique qui est très important, rapporte Pascal Girin, président de la chambre d’agriculture tout en précisant qu’il s’agit là de l’évolution normale du métier d’agriculteur.

L’ensemble des élus présents ont bien évidemment félicité Tino pour son installation et l’avancée technologique qu’il a mise en place sur son exploitation.

Camille LAURET chargée de mission JA69