TERRA VITIS®
Des portes ouvertes au partage

Charlotte Favarel
-

Lundi 19 décembre ont eu lieu les portes ouvertes de la certification Terra Vitis® à Pommiers, chez Olivier Coquard, adhérent. Une occasion pour réaffirmer les objectifs et annoncer les évolutions prochaines, tout en partageant son vécu. Éclairages. 

Des portes ouvertes au partage
De la vigne au verre, Terra Vitis® prend en compte trois volets : l’environnement, le social et l’économique.

C’est au domaine d’Olivier Coquard, adhérent depuis la naissance de la certification en 1998, qu’ont eu lieu les portes ouvertes de Terra Vitis® à Pommiers, le lundi 19 décembre. Plusieurs adhérents étaient présents pour témoigner de leur expérience. Quelques curieux sont venus pour se renseigner. C’est le cas de Xavier Guyot, de la SARL domaine Clos des Garands à Fleurie. Il a repris le domaine en septembre 2021. « J’étais pharmacien avant, c’est mon grand-père et mon parrain qui étaient viticulteurs. Je suis là pour avoir des informations car il faut penser à l’avenir, cette année j’ai décidé de ne pas utiliser d’herbicide, c’est un peu la galère. Mais c’est important d’être raisonné et raisonnable », sourit-il, d’un ton optimiste.

Une certification globale

Si la certification nait dans le Beaujolais en 1998 sous l’impulsion d’un groupe de viticulteurs, aujourd’hui encore, elle répond à trois objectifs : l’attente des consommateurs, le respect de l’environnement et du terroir et la conservation de la compétitivité. Thibault Laugâa, technicien à la chambre d’agriculture, revient sur l’aspect de la traçabilité : « on va de la vigne au verre. Même si c’est un cahier des charges privé, il est reconnu par le ministère de l’Agriculture, ce qui lui donne une garantie. La démarche Terra Vitis® c’est vraiment d’être dans une posture d’observation de ses vignes et ses actions, d’analyse et d’action. » Pour rejoindre la certification, un diagnostic d’entrée est proposé avec une formation d’un ou deux jours. S’ensuivent alors un audit externe par Certipaq, un organisme certifié. Puis, un plan de contrôle, qui est un audit interne où les échanges ont la part belle avec les techniciens. Un temps qui permet d’échanger sur ses attentes et ses besoins. Enfin, un contrôle documentaire permet de vérifier la traçabilité.

Du partage d’expérience

En rappelant les grandes lignes de l’histoire de Terra Vitis® et celles du cahier des charges, plusieurs vignerons adhérents ont partagé leur quotidien. « J’ai repris la certification en 2019, on l’avait arrêté car on était en métayage et c’était compliqué, introduit Didier Thévenet, du château de Corcelles. Quand on est en Terra Vitis®, c’est facile d’être HVE 3 aussi, mais l’inverse n’est pas vrai. Je suis très content de l’organisation de Terra Vitis® : le cahier des charges simplifie la communication en interne avec les salariés. On est informés et sereins parce qu’on sait que la certification respecte la réglementation. C’est un support et on comprend pourquoi on fait les choses. » Olivier Coquard le rejoint en mettant en avant la technicité de la certification : « on maîtrise le cahier des charges, ce sont les vignerons qui le font évoluer au fil des ans. On parlait beaucoup d’agriculture raisonnée mais rien ne se faisait concrètement, Terra Vitis® était pionnière à l’époque. La traçabilité oblige à être rigoureux. » Que ce soit pour le cadre donné au travers du cahier des charges ou pour la démarche globale qu’est Terra Vitis®, chacun y trouve son compte.  

Charlotte Favarel

Évoluer avec son temps
Anne-Laure Ferroir, directrice de la Fédération Terra Vitis® revenait sur l’importance d’une communication vulgarisée, qui touche le grand public.
Fédération

Évoluer avec son temps

Anne-Laure Ferroir est directrice de la Fédération nationale Terra Vitis®, elle était présente lors de la journée portes ouvertes à Pommiers pour porter des messages clairs : une communication plus accessible et une réponse plus adaptée aux demandes du marché.

Pour la journée de portes ouvertes, Anne-Laure Ferroir, directrice de la Fédération était présente. Elle en a profité pour rappeler l’adaptabilité de la certification et son adéquation avec les demandes actuelles du marché.

Communiquer autrement

Avec un tout nouveau dossier de presse, Terra Vitis® fait sa rentrée avec la volonté de vulgariser. « On veut attirer de nouveaux adhérents et mettre en avant le travail effectué par ceux qui sont déjà labellisés. On garde toujours ce côté historique avec le cahier des charges et son évolution mais c’était important de vulgariser certains éléments de langage, témoigne Anne-Laure Ferroir. On souhaite rendre Terra Vitis® accessible au grand public. Tout en gardant en tête nos objectifs d’avoir une communication plus responsable. C’est un juste équilibre entre une communication davantage illustrée qui donne envie et un souhait de transition. » Elle rappelle également l’importance de vendre une certification qui soit environnementale et sociétale. Mais surtout, qui répond à des attentes du marché et des consommateurs. « On est dans une démarche qui garantit que le vin respecte l’environnement, la santé de celui qui l’a produit et de celui qui le consomme », ajoute-t-elle.

Développement du volet social et sociétal

Que ce soit pour la durabilité de l’exploitation ou l’adaptation aux prochaines années, le cahier des charges compte un chapitre dédié. « Avec la sécheresse et le manque d’eau, il est important de savoir ce que l’on consomme et comment on le consomme », illustrait Anne-Laure Ferroir. Terra Vitis® propose donc à ses adhérents de relever leurs consommations d’eau, d’électricité et de GNR. « C’est avant tout pour se rendre compte, observer et analyser les actions qu’on pourrait mettre en place », rappelle Thibault Laugâa. Mais la réflexion peut aller plus loin. Que ce soit sur le packaging, l’envoi des bouteilles ou le bien-être des salariés, toutes les idées sont les bienvenues.

C.F.

Portes ouvertes Terra Vitis en images