Portes ouvertes
Opération séduction

Marie-Cécile Seigle-Buyat
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Vendredi 26 novembre, Cédric Béroujon ouvrait les portes de sa ferme à une soixantaine d'élèves de primaire. L'objectif : leur montrer l'envers du décors d'un élevage bovin allaitant et convaincre ces futurs consommateurs de manger de la bonne viande issus d'élevages locaux. 

Opération séduction
credit photo : Yves Gilbert

Vendredi 26 novembre matin, dans les bâtiments du Gaec Béroujon, à Amplepuis règne une efferfescence inhabituelle. Les charolaises élevées par Cédric et Jean-Charles, fils et père, reçoivent des visiteurs inhabituels. En effet, en cette fraîche matinée d'automne les deux associés ont décidé d'ouvrir les portes de leurs exploitations à une soixantaine d'élèves de l'école Saint Viateur d'Amplepuis. En CE2 et CM1, ils sont venus découvrir l'envers du décor de la ferme dirigée par le papa d'un de leur camarade. "J'ai invité les camarades de classe de mon fils pour leur montrer que manger de la viande était bon pour la santé. Nous leur avons fait visiter le bâtiment des nourrices et celui de l'engraissement. Nous leur avons expliqué comment nous nourrissions nos veaux avec le foin produit sur la ferme et de l'alimentation sans OGM. Notre objectif était de leur donner envie de manger de la viande", explique Cédric Béroujon qui avait organisé cette journée de longue date avec l'ancienne maîtresse d'école de son fils. Les élèves curieux ont posé énormément de questions. 

Dégustation au coeur de la ferme

La visite de la ferme ne pouvait se terminait sans une bonne dégustation de viande issue du Gaec bien évidemment. "Nous leur avons fait déguster de la viande que nous avons acheté au boucher d'Intermarché d'Amplepuis avec lequel nous travaillons. Les enfants en redemandaient. Nous avons dû en faire revenir", sourit Cédric Béroujon. Pari gagné donc pour cet éleveur passionné. "A la sortie de l'école quand je suis allé chercher mes enfants, deux trois parents m'ont interpellé pour me dire que leurs enfants avaient mangé de la bonne viande ce matin et qu'il fallait qu'ils en achètent".
Fort de cette expérience, Cédric l'affirme haut et fort, il est prêt à reconduire l'expérience. "Nous ne devons pas hésiter à faire des journées comme celle ci. Nous devons faire connaître notre métier. Beaucoup d'enfants encore aujourd'hui ne savent pas ce qu'est une vache. Certains sont également convaincues que si une vache a des cornes, il s'agit d'un taureau, mais une vache peut avoir des cornes. Les jeunes sont les consommateurs de demain, et ils ont beaucoup de choses à découvrir". Et il invite également ses collègues, toutes productions confondues à en faire de même.  Il espère également, avec d'autres éleveurs charolais, pouvoir à terme fournir la cantine du collège d'Amplepuis.

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