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Viande de chevreau

Situation délicate

Du fait de sa très forte saisonnalité, au niveau de la production comme au niveau de la consommation, la filière française de viande de chevreau a subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire liée à la Covid-19.

Par Emmanuelle Perrussel
Situation délicate

Dès la fin février, les opérateurs de la filière ont constaté que leurs débouchés traditionnels à l’export, sur l’Italie, le Portugal et l’Espagne, se fermaient. Quelques semaines plus tard, et à un mois des fêtes pascales, le confinement en France a également anéanti toute perspective sur le marché national. En pleine période de production, le risque était donc de voir les cabris immobilisés dans les fermes des engraisseurs mais aussi, par répercussion en cascade, dans celles des naisseurs. Cette catastrophe à l’amont de la filière a été évitée grâce à l’engagement des trois principaux abatteurs français de chevreaux (Loeul et Piriot, Palmid’Or et Ets Ribot) qui ont convenu de poursuivre les abattages jusqu’au 15 mai. Cependant, faute de débouchés, une part importante des volumes abattus ont dû être stockés en congélation, jusqu’à constituer un surstock d’environ 500 tonnes au niveau national. Cette...

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