Beaujolais nouveaux
La pression est maintenue

David Duvernay
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A l'issue d'un nouveau conseil d'administration ce vendredi 2 octobre, les responsables de l'ODG restent vigilants à l'évolution du marché vrac dont les premiers enregistrements atteignent des moyennes de prix conformes aux derniers indicateurs annoncés aux opérateurs en début de semaine.

La pression est maintenue

Trois jours après avoir débloqué le serveur des enregistrements, les membres du conseil d’administration de l’ODG beaujolais – beaujolais villages se sont à nouveau réunis ce vendredi après-midi. Objectif de ce rassemblement : surveiller de près les premiers enregistrements sur le marché vrac et organiser de nouvelles actions si les prix affichés ne correspondaient pas aux indicateurs avancés mardi matin par l’ODG beaujolais – beaujolais villages pour couvrir les coûts de production : "entre 190 et 210 €/hl selon la qualité des vins et les valorisations environnementales. Ce n’est pas possible pour nous de travailler à des niveaux inférieurs", nous confiait en début de semaine David Ratignier, président de l’ODG beaujolais – beaujolais villages.

Vendredi 2 octobre, selon les chiffres diffusés sur la Mercuriale d’Inter Beaujolais, de nombreux achats ont été enregistrés, pour un volume total d’environ 68 700 hl : 37 301 hl en beaujolais et 31 424 hl en beaujolais villages. Comme chaque année, cette première vague d’achats correspond prioritairement aux marchés grand export, "pour lesquels les prix sont fixés depuis quelques mois déjà entre acheteurs et négociants", précise le vice-président de l’ODG, Jean-Pierre Rivière.

"S'il y a besoin, on se déplacera"

Quid des prix justement, dont les premières offres jugées "indécentes" avaient  incité l’ODG BBV à monter au créneau vendredi dernier ? Ce vendredi 2 octobre, la moyenne s’élève à 195 €/hl, tant en beaujolais nouveaux qu'en beaujolais villages nouveaux. "Ce n’est qu’une moyenne. Des volumes s’achètent à plus de 200 €/hl", rapporte Jean-Pierre Rivière. "Le marché suit son cours dans ce niveau de prix qui n'est malgré tout pas satisfaisant car il est inférieur à l'an dernier. Il y a un effet Covid-19 avec une pression sur les marchés. Pour autant, nous réclamons encore de la fermeté. Les vignerons doivent faire preuve de sérieux. Les négociants aussi", déclare David Ratignier à l'issue de ce conseil d'administration de vendredi.

Un premier communiqué de l'ODG a d'ailleurs été transmis aux opérateurs ce vendredi. Un second aussi, spécifiquement à destination de la famille négoce qui, pour ce début de campagne, semble donc répondre aux attentes de la profession viticole. "A quelques exceptions près", souligne toutefois Jean-Pierre Rivière. Car des offres inférieures aux niveaux de prix enregistrés circuleraient encore dans le vignoble. "Le conseil a prévenu que la viticulture peut se mobiliser rapidement si des dérapages venaient à se produire encore dans les jours à venir. S'il y a besoin, on se déplacera. Les vignerons sont prêts et motivés car il y a un ras-le bol général", soutient David Ratignier.