#bougetonbeaujo #bougetoncru
"Un enjeu essentiel de moderniser le vignoble"

David Duvernay
-

Ce jeudi 1er avril, la chambre d'agriculture du Rhône, en partenariat avec d'autres organismes professionnels, a tenu sa visioconférence sur la modernisation du vignoble. Retrouvez en vidéo les témoignages techniques, économiques et réglementaires de trois intervenants et de plusieurs viticulteurs ayant restructuré leur vignoble.

"Un enjeu essentiel de moderniser le vignoble"

"Il faudrait 120 ans pour tout restructurer". Le chiffre est éloquent mais il pose un des enjeux auxquels le Beaujolais est déjà confronté. En introduction de cette visioconférence consacrée à la modernisation du vignoble, Pascal Aufranc, viticulteur à Chénas et élu à la chambre d'agriculture du Rhône a voulu marquer les esprits, sur l'importance de moderniser le vignoble.

Effectivement, sur les sept dernières années, 348 ha de vignes ont été restructurés, soit 6 % de la surface total du Beaujolais. Et plus de 85 % de la surface des crus du Beaujolais est plantée à 10 000 pieds/ha au minimum. "Oui c'est cher de replanter des vignes. Mais des aides existent et c'est un investissement pour l'avenir du vignoble. En modernisant son vignoble, on facilite la mécanisation et le travail du sol, dans un contexte de suppression du glyphosate, on répond ainsi aux enjeux environnementaux, on produit des volumes suffisants pour la rentabilité. Surtout, on suscite l'intérêt des potentiels repreneurs", a-t-il ajouté. Pour Nadège Fellot, viticultrice à Rivolet et élue à la chambre d'agriculture, moderniser un vignoble, "peu importe la densité choisie, c'est s'ouvrir à la transition écologique et à la biodiversité".

Invité à conclure cette visioconférence et les différentes présentations techniques, économiques et réglementaires (à retrouver en vidéo ci-dessous), Daniel Bulliat, président d'Inter Beaujolais, n'a pas manqué d'en remettre une couche. "Dans 10 ans, 50 % du vignoble va changer de main. Cette transmission est un souci. Si nous voulons aider des jeunes à s'installer, nous avons la nécessité et le devoir de restructurer nos parcelles. Un nouveau plan collectif de restructuration est en prévision et devrait être présenter prochainement au comité de bassin de FranceAgriMer. [...] Mais pour restructurer et donc investir, il faut impérativement regagner de la valeur pour nos vins. L'enjeu, c'est de garder nos 15 000 ha de vignes".

Impacts sur la vigne et le vin (10 ans d’expérience)

Les coûts de production et mode de conduite

Les aides et la réglementation à la restructuration