Boviwell
Boviwell, pour le bien-être des bovins

Charlotte Favarel
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Outil de mesure du bien-être des bovins, Boviwell s’inscrit dans la charte des bonnes pratiques d’élevage. Mercredi 23 novembre avait lieu une journée d’information, à l’initiative de la FDSEA, à Saint-Martin-en-Haut avec des interventions le matin et une visite de ferme l’après-midi. 

Boviwell, pour le bien-être des bovins
Alexandre Batia, technicien de Rhône conseil élevage présente l’outil Boviwell selon quatre principes.

Outil développé par le Cniel, Interbev et l’Institut de l’élevage, Boviwell évalue le bien-être des bovins dans les exploitations bovines viande et lait. Cet outil s’inscrit dans la charte des bonnes pratiques d’élevage (CBPE), composée de plusieurs chapitres. Traçabilité des animaux, santé, alimentation, hygiène de la production du lait, durabilité sociale, environnement et bien-être animal composent cette charte. Si l’outil Boviwell a été déployé en 2020, l’objectif est que 100 % des troupeaux français soient évalués d’ici 2025.

Une nouvelle version de la charte

Christine Rousset, chargée de communication au Criel Alpes Massif central a rappelé quelques éléments importants. La nouvelle charte et Boviwell sont réalisés dans une même visite d’environ deux heures et demi à trois heures. La charte permet de montrer la qualité de l’élevage en France. Quatre axes de performance économique et sociale sont soulignés : le côté sanitaire avec la sécurité alimentaire, la production responsable qui concerne l’environnement et le bien-être animal, des références de qualité et une démarche propre aux entreprises. Si la charte est déjà en train de se mettre en place dans le Rhône, le tout est de valoriser ce qui est déjà fait pour le bien-être animal afin de le communiquer au plus grand nombre. Cette évolution se veut de progrès et non de contrôle, l’intérêt est d’accompagner et non pas de juger.

Boviwell, l’outil technique

Alexandre Batia, technicien de Rhône conseil élevage a été formé à la nouvelle charte. Il parle lui de 12 critères importants qu’il classe en 4 principes. La liberté première est celle de ne pas souffrir de faim et de soif. Entrent en compte l’alimentation et l’abreuvement. Aussi, le nombre d’animaux par abreuvoir selon leur âge. Pour ceux de moins de 1 an, on compte généralement 15 animaux par abreuvoir. Pour ceux de 1 à 2 ans, 13 animaux par abreuvoir et enfin pour tous ceux de plus de 2 ans, 10 à 15 animaux. La deuxième liberté est de ne pas souffrir d’inconfort, donc de laisser des endroits confortables et une certaine facilité de mouvement. Entre en compte l’aire de couchage. Pour des vaches laitières en lactation, on comptera une logette, ou 10 m² d’aire paillée intégrale, ou 7,3 m² pour une aire paillée et une aire d’exercice distinctes, ou 3 m² pour une étable entravée. La propreté est aussi à prendre en compte. La troisième est celle de ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies, entrent alors dans l’équation la santé et les pratiques douloureuses comme l’écornage. Enfin le dernier principe est de pouvoir exprimer des comportements appropriés. Entrent en jeu la relation de l’Homme avec l’animal mais également l’accès aux aires d’exercice.

Évaluer sans juger

En ce qui concerne l’évaluation, ce sont les conseillers laitiers qui font les contrôles tous les deux ans. En lien avec la CBPE, selon les notes obtenues quatre appellations qualifient les élevages : excellent, supérieur, progression et non classé. Cette notation sert de base pour communiquer. Boviwell se veut être un outil au service de la communication pour encourager les changements de pratiques en montrant aux éleveurs où ils se situent et jusqu’à où ils peuvent progresser.

Charlotte Favarel