Cru régnié

S’allier pour se faire connaître

Avec cinq manifestations d’envergure en 2022, le cru régnié compte bien se positionner pour sa reconnaissance. Cette année, lors du salon Wine Paris, régnié et chénas étaient partenaires. « Il faut se faire connaître et se rapprocher », présentait Patrick Péchard, président du cru, lors de l’assemblée générale du 11 mai à la maison associative de Régnié.

24 ha replantés en trois ans

« Sur les trois ans qui viennent de s’écouler, il y a eu 24 ha replantés », félicitait Nathalie Chuzeville, directrice de l’ODG des crus. Le rendement moyen étant de 42 hl/ha, il atteint presque le niveau de 2020. De plus, « les stocks propriété ont fortement diminué alors que l’on constate une tendance inverse pour les stocks négoce », notait la directrice. Régnié rejoint également le cru juliénas avec un départ des ventes négoce dynamique, qui se stabilise depuis le début de l’année.  

Avec un résultat positif, mais assez mince, « par prévision et après discussions avec les membres du CA, nous proposons une hausse des cotisations, annonçait Patrick Péchard. Par cette décision, on se rapproche de la démarche des collègues des autres crus. Nous pensons prendre intégralement en charge l’événement Régnié en mai, pour que tout le monde puisse y participer, et poursuivre et développer notre partenariat avec le cru chénas en mutualisant certains aspects sur nos deux crus. Nous pourrons ainsi baisser nos coûts. » De 12,5 € /ha, la cotisation sera désormais à 20 € /ha.

1625 ceps flavescents en 2022

En 2022, ce ne sont pas moins de 1625 ceps flavescents qui ont été enregistrés sur le cru régnié. « Si on ne prospecte pas, les traitements vont durer plus longtemps », rappelait Nathalie Chuzeville. Avec trois leviers d’actions complémentaires qui sont la prospection, l’arrachage et le traitement, les opérateurs de régnié en bio et en conventionnel seront obligés de recourir à trois traitements pour cette année.

Viniscan, l’outil de la CCV

Avec la fin de l’exemption sur les nouvelles règles d’étiquetage qui prend effet au 8 décembre 2023, Gilles Gouttenoire, directeur de la commission commerciale viticole (CCV), a présenté Viniscan en fin d’assemblée. Passé cette date, il sera obligatoire de mentionner la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle sur les bouteilles. L’option d’apposer un QR code sur l’étiquette avec la mention de la valeur énergétique a été retenue par la CCV. À cet effet, ils ont développé l’outil Viniscan, une plateforme numérique qui hébergera les informations nutritionnelles et la liste d’ingrédients.  

Une offre à 150 € par an

« On a fait le tour de ce qui existait mais on s’est rendu compte des défauts. Avec la Champagne, nous avons réussi le pari de proposer quelque chose de très abordable », confiait le directeur. Pour 150 € par an, la plateforme édite des QR Code de façon illimitée. « On espère qu’un QR code par domaine suffira mais on risque d’avoir un QR code par cuvée », observait Gilles Gouttenoire.

Cette solution veut prouver sa fiabilité, « on peut se voir imposer de revenir à un étiquetage physique, c’est important que la plateforme tienne la route », s’inquiète le directeur. La Savoie, le Bugey et une partie des côtes du Rhône se rapprochent de la CCV pour une future utilisation de ce système.

Charlotte Favarel