Accès au contenu
Beaujolais nouveau

Marché des primeurs : petits volumes, grands défis

Entre rendements historiquement bas et millésime d’une qualité éclatante, le marché des beaujolais nouveaux s’annonce contrasté. À quelques semaines du grand rendez-vous de novembre, la filière reste prudente : la qualité est bien là, mais la demande s’érode encore.

Par Rémi Morvan
Marché des primeurs : petits volumes, grands défis
Vins du Beaujolais / Fabrice Ferrer
Les circuits traditionnels, cavistes et restaurateurs se stabilisent enfin après des années de décroissance, mais la situation reste fragile. La demande locale, en revanche, se maintient grâce aux animations et aux ventes à la propriété.

Les vignes sont dégarnies, et les cuves frémissent déjà. Dans le Beaujolais, la vendange 2025 a tenu toutes ses promesses qualitatives : raisins sains, équilibres justes, couleurs profondes et fruits croquants. Mais les volumes, eux, se sont effondrés.Avec des rendements estimés autour de 32 hl/ha pour les beaujolais et 28 hl/ha pour les beaujolais villages, les disparités sont fortes selon les secteurs. Certaines parcelles n’ont d’ailleurs pas dépassé les 15 hl/ha. Résultat : à peine 120 000 hectolitres de primeurs disponibles, contre plus de 150 000 lors d’un millésime ordinaire. Le marché s’effrite malgré la qualité L’équation est difficile à résoudre : peu de vin… mais encore trop pour un marché qui s’amenuise. La filière s’attend à écouler moins de 105 000 hl, soit une nouvelle baisse d’environ 10 %.Les ventes en grande distribution reculent, les exportations patinent, notamment vers le Japon – longtemps premier débouch&ea...

La suite est réservée à nos abonnés.