Marché des primeurs : petits volumes, grands défis
Entre rendements historiquement bas et millésime d’une qualité éclatante, le marché des beaujolais nouveaux s’annonce contrasté. À quelques semaines du grand rendez-vous de novembre, la filière reste prudente : la qualité est bien là, mais la demande s’érode encore.
Les vignes sont dégarnies, et les cuves frémissent déjà. Dans le Beaujolais, la vendange 2025 a tenu toutes ses promesses qualitatives : raisins sains, équilibres justes, couleurs profondes et fruits croquants. Mais les volumes, eux, se sont effondrés.Avec des rendements estimés autour de 32 hl/ha pour les beaujolais et 28 hl/ha pour les beaujolais villages, les disparités sont fortes selon les secteurs. Certaines parcelles n’ont d’ailleurs pas dépassé les 15 hl/ha. Résultat : à peine 120 000 hectolitres de primeurs disponibles, contre plus de 150 000 lors d’un millésime ordinaire. Le marché s’effrite malgré la qualité L’équation est difficile à résoudre : peu de vin… mais encore trop pour un marché qui s’amenuise. La filière s’attend à écouler moins de 105 000 hl, soit une nouvelle baisse d’environ 10 %.Les ventes en grande distribution reculent, les exportations patinent, notamment vers le Japon – longtemps premier débouch&ea...
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