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Filière bois

Les copeaux d'abord

C’est dans les locaux de Coforêt à Lamure-sur-Azergues que Maurice Chalayer, fondateur de l’Observatoire du métier de la scierie, présentait le 23 mai dernier ses derniers travaux prospectifs intitulés La scierie de 2022 à 2032. Un bilan sans langue de bois qui jongle entre état des lieux réaliste et pistes concrètes pour sortir du déclin. 

Par Rémi Morvan
Les copeaux d'abord
EP/IAR
Auvergne-Rhône-Alpes reste la première région productrice mais dépend d’importations massives de bois du Nord pour combler ses besoins en résineux.

Avec 1 214 scieries recensées en France en 2022, la première transformation du bois reste un maillon essentiel de la filière forêt-bois. Mais pour combien de temps encore ? Depuis 1973, ce sont plus de 7 500 scieries qui ont disparu de l’Hexagone, soit une perte moyenne de 156 unités par an. Aujourd’hui, on en perd environ 50 chaque année. Une hémorragie qui interroge. « Le rôle des scieries est important quant aux emplois directs et indirects qu’elles génèrent dans le milieu rural, mais elles restent trop peu visibles, peu fédérées, et en retard sur l’industrialisation » résume Maurice Chalayer, également auteur de son dernier ouvrage en date : Vers un renouveau de la scierie française ? En 2022, la production totale de sciage atteignait 8,6 millions de m³ : 7,2 en résineux et 1,4 en feuillus. Pourtant, ce volume décroît de 1,5 million de m³ par an depuis 2008. L’essentiel est produit par une minorité d’unités : 13 % des scieries (soit 165 entreprises)...

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