Autonomie fourragère : la double casquette qui amortit la crise sanitaire
Depuis 2024, la fièvre catarrhale ovine (FCO) a provoqué de lourdes pertes dans les troupeaux. Entre mortalité directe, retards de reproduction et ventes différées, l'année reste tendue pour de nombreux éleveurs. Pourtant, certains agriculteurs semblent aborder ce virage délicat avec un peu plus de sérénité : les polyculteurs-éleveurs, qui produisent eux-mêmes une grande partie de l'alimentation de leurs animaux, ont pu contenir la casse. Pas de miracle, mais une vraie résilience.

Dans les monts du Lyonnais, du Beaujolais ou du Haut Beaujolais, la FCO a laissé des traces. Plusieurs exploitations ont dû faire face à des pertes sanitaires conséquentes, notamment dans les troupeaux laitiers. Situé à Saint-Bonnet-des-Bruyères, le Gaec Gauthier, qui compte 3 associés élevant 80 vaches laitières (700 000 l par an) et un troupeau charolais (une cinquantaine de vêlages par an) sur 145 ha, a vu une partie de son troupeau impactée par la FCO à l’été 2024. Boiteries, baisse de l’immunité et chute de la production ont mis les nerfs de l'équipe à rude épreuve. « La FCO a surtout impacté le cheptel laitier en août dernier. Nous avons perdu quelques animaux et eu pas mal de problèmes de boiteries. Environ 20 % des vaches étaient touchées. On a aussi eu à déplorer une perte de production laitière de l’ordre de 20 % », décrit Arnaud Gauthier. Pour faire face à la crise, l’exploitation a pu s’appuyer sur une tr&eacut...
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