Trouver ses origines et mieux comprendre l’Histoire
Véronique Combe et Guy Cabaussel, anciens exploitants, sont curieux de connaître leurs racines et ont lancé des recherches généalogiques. Ils témoignent de leurs recherches passionnantes.

Nombreux sont ceux qui se prennent de passion pour la généalogie. Une fois tombés dedans, il est même difficile de s’arrêter. Ce n’est pas Véronique Combe, ancienne exploitante de Vaugneray, qui dira le contraire.
« J’ai toujours eu envie d’en savoir plus sur ma famille, mes origines et je m’étais fixé comme objectif de commencer des recherches à l’heure de la retraite », raconte la jeune retraitée.
Chose promise, chose faite : elle a reconstitué l’arbre généalogique de son mari Jean-Marc à l’aide du logiciel en ligne Geneanet. « Grâce à cet outil, je peux consigner ce que je trouve dans registres communaux et paroissiaux. Avant 1789, les informations d’état civil étaient consignées par les paroisses et après 1789, par les mairies. Même s’il n’est plus nécessaire de se déplacer, c’est un véritable travail de fourmi. Il n’est pas rare que j’y passe des soirées entières et des après-midis. De plus, les écrits anciens sont en vieux français et parfois, il faut déchiffrer aussi les formes des lettres ! », poursuit Véronique Combe.
De 1590 à aujourd’hui
Du côté de son mari, elle a pu remonter jusqu’à 1590. Si au départ, la famille est originaire de la Loire, du côté de Noirétable et La Valla-sur-Rochefort, les grands-parents de Jean-Marc ont ensuite « migré » à Vaugneray en 1924. « On sait qu’en 1590, c’était déjà une famille de gens de la terre. Ces recherches permettent aussi de comprendre l’Histoire, on s’aperçoit qu’au fil du temps, il y a eu des épisodes de maladies, de guerre, de disette… Une anecdote que ma belle-mère m’avait racontée m’a beaucoup marquée : à la suite d’une épidémie de diphtérie, sa grand-mère avait perdu plusieurs de ses enfants. La généalogie nous apprend également qu’en 1917, par exemple, il n’y a eu aucune naissance à Pollionnay car les hommes étaient à la guerre. On découvre par ailleurs qu’il n’était pas rare, dans le passé, que des femmes meurent en couche. Leurs veufs ne restaient pas longtemps seuls avant de se remarier », complète Véronique qui prend soin de vérifier les informations à chaque fois.
Après avoir travaillé la généalogie du côté de son mari, elle s’est penchée sur ses origines et a pu remonter jusqu‘en 1673. Dans son bureau, trône en version papier un arbre généalogique simplifié, avec seulement les ascendants directs de son mari. Ce qui ne manque pas d’aiguiser la curiosité de ses enfants et petits-enfants.
Savoir d’où l’on vient
Autre témoignage, celui de Guy Cabaussel, lui aussi ancien éleveur. Il s’est lancé dans les recherches généalogiques quelques années auparavant, du côté de sa mère. « On aime bien savoir d’où l’on vient et j’ai trouvé des informations passionnantes sur l’Histoire. Pour ma part, j’ai consulté les documents des archives départementales en ligne. Sur les registres, sont mentionnés les baptêmes, mariages et sépultures. Là aussi, les documents d’époque étaient parfois peu lisibles et dans un état de conservation aléatoire ! », relate-t-il.
De toutes ces recherches, Guy Cabaussel retient cette importante mortalité infantile et une grande évolution au niveau de la santé : « dans le passé, l’espérance de vie dépassait rarement les 50 ans. Il y aurait eu une épidémie de choléra en 1835. On apprend aussi énormément sur les métiers et leur évolution : laboureur était un métier, après les années 1800, les propriétaires étaient plus nombreux... Certains accidents climatiques sont aussi mentionnés, comme par exemple une crue qui a emporté plusieurs jeunes enfants dans son torrent. En somme, ces recherches nous donnent des indications sur l’évolution de la société ».
À propos de sa famille, Guy Cabaussel sait désormais que les aïeux de sa mère étaient issus des environs et presque tous étaient agriculteurs. Du côté de son père, les informations trouvées par sa sœur, rapportent que la famille Cabaussel a des racines dans le Tarn. L’un de ses ancêtres était tailleur d’habits et est venu s’installer à Lyon sur proposition d’un soyeux…
Des connaissances très intéressantes à partager en famille, qui sont aussi prétextes à des échanges intergénérationnels riches !
Emmanuelle Perrussel
Informations pratiques : si des personnes sont intéressées pour s'initier à la généalogie, ils peuvent me contacter Véronique Combe au 06 01 45 15 72.
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