Christian Berthet : « Il faut aider les éleveurs pour sécuriser nos débouchés »
Installée à Fleurieux-sur-l’Arbresle, la SAS Berthet est l’un des poids lourds français du négoce et de l’export bovin. L’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a porté un coup d’arrêt à l’activité du site rhodanien, au cœur d’une zone réglementée. Approvisionnements détournés, bateaux bloqués, marchés fragilisés : Christian Berthet raconte une filière sous pression et plaide pour des solutions rapides et pragmatiques, entre vaccination, souplesse des règles à l’export et soutien aux éleveurs.

Quelle situation traversez-vous actuellement ? Christian Berthet : « Nous sommes très touchés par l'épidémie. Notre bâtiment est en fermeture administrative, puisqu'on est à moins de 20 km du site de Saint-Laurent-de-Chamousset. Notre approvisionnement dans toute la zone est complètement tari, puisqu'on ne peut pas sortir les veaux. Jusqu’à présent, notre activité a été amputée de 40 à 50 %. Toutefois, il fallait qu’on continue de nous occuper des animaux qui ne sont pas issus de notre zone, parce que nous travaillons aussi avec des approvisionneurs qui viennent d’un peu plus loin, que ce soit la Drôme, l'Ardèche, le sud de l'Isère, le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, la Haute-Saône, la Haute-Marne... Nous avons donc déplacé notre approvisionnement sur notre site de Saône-et-Loire, qui pour le moment est encore ouvert, nous croisons les doigts. Cela nous permet tout de même d’assurer les 50-60 % d'activité restantes. Mais la situation nous reste...
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