Tourisme
Vienne Condrieu Agglo / Ouvrir les portes des exploitations

Marie-Cécile Seigle-Buyat
-

Dans le cadre de la conférence, un atelier sur l’agritourisme a attiré de nombreux exploitants agricoles.

Vienne Condrieu Agglo / Ouvrir les portes des exploitations
Lors de l'atelier dédié à l'agritourisme et à l'ouverture des exploitations au public.

Toutes les exploitations n’ont pas une production à vendre directement à leurs visitateurs. Mais qu’importe, pour Olivier Sanejouand, directeur de Vienne Condrieu tourisme, l’accueil à la ferme, cela se rémunère. « Il faut trouver le bon équilibre, le bon prix, le bon service. » Et les idées ne manquent pas pour surfer sur cette vague de l’agritourisme qui répond à la curiosité des visiteurs, aux attentes des consommateurs et fait vivre les territoires.
« Il n’y a pas une solution, mais des pistes à explorer », indique le professionnel. L’objectif est double : faire parler de soi et générer de nouvelles ressources. Il cible deux types de clientèle. Les individuels qui, de passage à la ferme, sont curieux de savoir ce qui se cache derrière un pommier ou une bouteille de vin. La visite se suffit à elle-même. Ou bien encore les entreprises désireuses d’organiser des séminaires, des chasses au trésor au sein d’une exploitation et qui trouvent dans cet environnement une façon de donner du sens à leur métier…
Un autre public ultra-sensible est celui des médias et des prescripteurs. C’est par eux que passe l’attractivité globale du territoire. Tous les médias, de la presse locale aux télévisions, les influenceurs et les réseaux professionnels sont à accrocher. Intégrer un réseau Olivier Sanejouand se veut rassurant : les exploitants agricoles tentés par l’aventure de l’agritourisme peuvent être accompagnés par l’Agence économique ou l’Office de tourisme pour « coconstruire l’accueil des publics sur site ». Il préconise de « faire un test. Car même si on en a envie, ce n’est pas forcément le métier de base ». L’événementiel, en organisant une soirée théâtre à la ferme, ou un concert comme cela se fait dans le cadre de l’opération « Wine note dans les vignes », permet de se lancer en intégrant une programmation existante. D’autre proposent des rendez-vous plus réguliers, comme une ouverture au public tous les samedis matin ou encore assurent une présence permanente. « Il n’y a pas de réponse catalogue », poursuit le professionnel. Il recommande d’intégrer un réseau et « de tenir compte de ce qui se fait en région » : circuits de fermes labellisées, vignobles de découvertes, route de la rigotte, opération de Fermes en fermes.
« Vous ne gagnerez pas des 100 et des 1 000, mais il faut d’abord que la démarche ne coûte pas », déclare le responsable. Participant à l’atelier, plusieurs exploitants font part des difficultés qu’ils sont susceptibles de rencontrer, principalement des questions d’infrastructures. Accueil, WC, parking, tout se réfléchit. « Pas la peine de faire des fermes des palaces », rassure Olivier Sanejouand. Même le manque de temps peut être un frein levé grâce à l’offre de service de l’office de tourisme. Pour le professionnel, la principale condition est « d’y aller si on en a la conviction, que cela a du sens. Car il y a des choses à faire autour de la connaissance de l’environnement végétal et animal. »

ID